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TOKYO 2021 : INTEGRALE






STOP DRUG


J’ai honte de moi !

Plutôt du jeune homme insouciant qui dans la fin des années 80 pissait sur le trottoir ou fumait dans sa bagnole. Remarquez, c’est toujours plus propre que le contraire.

On lisait Les nuits fauves en écoutant Freddy Mercury.

Mais ce n’est pas tout, en ces temps de débauche il y avait pire encore : certains déjantés regardait Canal + avec un décodeur pirate.

Sans payer l’abonnement !

Saint Rousselet priez pour moi. Finie la télé de grand papa, à nous les coups en tous genres : de cannes à minuit avec Richard Allan, de poings à 5H avec Marvelous Hagler ou de génie avec Jordan …

A moindre coût et avec le goût délicieux de la transgression.


Quelques décennies après, l’homme honnête s’est délesté du poids de ses péchés de jeunesse. Il est fier d’annoncer qu’il a lâché quelques milliers d’euros pour engraisser les chaînes payantes.

Lescure, de Greef, Biétry et Denisot étaient à la base, payés au lance-pierre, mais gavés de stock-options. Quelques années plus tard, le cours de l’action s’envole, et les « historiques » deviennent multimillionnaires en levant leur option d’achat.

Une juste récompense pour des gars qui ont révolutionné la petite lucarne.


Aujourd’hui, il reste des journalistes de talent, mais globalement ce qui était innovant en 1985 est devenu une soupe totalement mièvre.

En dehors des directs, l’inutilité règne en maîtresse : les interviews des sportifs après les matchs sont plus insipides qu’un gratin sans béchamel ; quant aux émissions d’analyse, elles ne servent à rien.

A rien d’autre qu’à combler le vide intersidéral de la grille, avec des propos aussi plats que l’électroencéphalogramme d’une huître dans sa bourriche. Pour les athlètes, on peut mettre ça sur le compte de neurones baignant dans l’acide lactique, mais pour les journalistes ?

Le vrai talent se trouve ailleurs, à la radio.

C’est un média extraordinaire, avec une liberté de ton fabuleuse.

Pas de langue de bois, surtout quand vous n’écoutez pas Lizarazu sur Radio France.

Au hasard prenons le foot et comparons une émission d’Éric Besnard, d’Hervé Mathoux, ou un direct d’Alexandre Ruiz, avec l’After de Gibert Brisbois et Daniel Riolo…

C’est comme le faire entre une barquette 3 chatons et un Mille-feuille de Guy Savoy…

Et d’ailleurs, ces génoises en forme de cercueil bourrées de confiote chimique existent-elles toujours ?

En plus, la radio, c’est gratos !


Je suis peut-être un pigeon, qui crache chaque mois au bassinet un biffeton de 100 balles pour Canal et Bein !

Et bien connaissez-vous la vraie raison de cette oseille balancée par la fenêtre du 17e étage d’une tour du Bois l’Abbé ?


Il suffit par exemple de suivre le Tour sur France TV avec Laurent Luyat, Marion Rousse et Jalabert. Jaja qui analyse les performances surnaturelles de Pogacar, comme celles d’Armstrong il y a quelques années : avec objectivité et honnêteté. Normal pour un coureur qui n’a jamais pris autre chose qu’un Doliprane durant sa carrière. Et encore, estimons-nous heureux après avoir subi Gégé pendant des siècles dans Face au Tour !

Laurent Luyat ne se contente pas du Tour, il a décidé de nous pourrir la vie pendant Roland-Garros. Avec des consultants chloroformés et un Chamoulaud sorti du formol, seul survivant de la bande à Chapatte.

Et que dire de cette gestion invraisemblable de la programmation des matchs, et de la fameuse bascule France 2- France 3. Celle que le monde entier nous envie.


Cette année, l’arrivée loufoque d’Amazon sur la terre battue de la Porte d’Auteuil a évincé Eurosport, condamnant les téléspectateurs à la camisole pendant 15 jours.

Tokyo 2021 sont les Jeux de l’an 5 après Montel, les premiers sans Patrick. Heureusement, on se console comme on peut avec Nelson Monfort et Alexandre Boyon.


Vous aurez compris que si je paye tous les mois l’équivalent d’une bonne mutuelle, ce n’est pas parce que j’ai peur du cancer.

C’est juste que je m’achète le droit de ne pas être torturé par une télé que par ailleurs, je sponsorise à hauteur de 150 balles par an.


Tout n’est pas parfait au royaume des chaînes privées.

Tout le monde n’est pas au niveau de Jacky Durand, Steve Chainel ou Stéphane Caristan, qui sont des consultants exceptionnels.

Mention spéciale à Arnaud Di Pasquale au tennis, tout en subtilité, en compétence et en délicieuse ironie. Et qui se plante comme une merde dans ses pronostics.

Une pensée pour Laurent Fignon, le grand blond à lunettes.


Je suis un homme libre et repentant, j’ai soldé mes erreurs de jeunesse.

Armé de ma télécommande, j’ai décidé d’arrêter les drogues dures.

Vade retro Luyat.

Stop à la pétanque, aux fléchettes et à la course de caisse-à-savon sur l’Equipe TV.

Pour 2022, on annonce la coupe d'Europe des kermesses, avec chamboule-tout, course-en-sac et pêche aux canards.

Me priver de tels perturbateurs endocriniens me coûte la modique somme de 1200 € par an, ce qui je l’espère, m’éloignera du cimetière.




MEDAILLE D'OR DE LA LOOSE


Certains prénoms sont à la mode.

Je vous propose une petite expérience sympa et facile à réaliser :

Trouvez-vous une école primaire, avec la cour de récré qui donne sur la rue, ça ne devrait pas être trop compliqué. Petite précision vestimentaire, privilégiez une tenue classique et non extravagante. Evitez d’y aller à poil sous votre imper, vous risqueriez de finir l’année bien au chaud, dans les geôles torrides de la dictature macroniste.

Approchez vous de la clôture, inspirez et appelez assez fort : Louise ! Léo ! Hugo ! Normalement, la moitié des mômes présents devrait s’approcher.

Attention, si vous le faites à la Grande Borne ou aux Tarterets, faites de même, mais avec des patronymes plus exotiques.

Sinon, c’est le bide assuré.


Pour les mots, c’est pareil.

Il suffit d’ouvrir un journal ou d’allumer son poste, et vous n’attendrez pas une heure avant d’en lire ou d’en entendre certains.

Très prisé ces temps-ci, la résilience.

Et pas seulement sur Radio J.


Samir Aït Saïd est un gymnaste français avec un palmarès que d’aucuns rêveraient d’avoir : champion de France et d’Europe juniors en 2006, champion d’Europe 2013 et médaille de bronze mondiale en 2019, le tout aux anneaux.

Excusez du peu !


Et pourtant, sa carrière n’est pas linéaire. Et pour son histoire olympique, on fait plutôt plus dans le chaotique que dans l’idylle.


2011.

Une fracture du tibia le prive des Jeux de Londres.

2016.

Il se qualifie pour la finale des anneaux, avec l’ambition légitime de décrocher une breloque. Une mauvaise réception au saut de cheval, et crac, c’est la fissure !

Double fracture tibia-péroné, adieu veau, vache cochon…

Et surtout, des images terribles qui font le tour du monde, le pauvre Samir devient un symbole de souffrance : on quitte le sport pour entrer dans le tragique.

2021.

On aurait pu se dire que ce gars était comme sa jambe, brisé !

Il revient dès 2017, et en 2019, se qualifie Tokyo.

Il annonce qu’il sera champion olympique et a l’honneur d’être porte-drapeau avec Clarisse Agbegnenou.

Tout va pour le mieux, à part ce bandage au bras.

Au final, ça sera médaille en chocolat, avec on l’apprendra après, une rupture partielle du biceps.


Depuis, on mange de la résilience H24, goûter compris.

Morceaux choisis :


En revenant de ce qui vous était arrivé à Rio, vous méritez la médaille du courage ?

Je me fous de cette médaille…J’ai fait des sacrifices, j’en ai chié. Mais je finirais par l’avoir cette médaille ? C’est sûr et certain.


Vous vous sentez maudit aux Jeux ?

Je ne suis pas maudit car je vais gagner à Paris. Je ne serais pas maudit, vous verrez.


Sacrifices, damnation, on franchit le cap du religieux.

Plus fort que la résilience, la résurrection : on touche au christique !

A ce jour, il n’y a pas grand-monde pour miser le moindre kopeck sur une breloque de Samir à Paris. C’est un peu comme parier sur un nouveau grand chelem de Federer ou une victoire de Mélanchon aux présidentielles.

Une cote énorme.

Plus fort qu’un titre olympique, cet homme est un symbole.

Celui du gars qui en prend plein la tronche et qui se relève toujours.

Comme Rocky, comme Poulidor.

Et qui a vécu à Champigny-sur Marne, comme Georges Marchais.


Comme Clarisse…



26 JUILLET 2024


Que se passera-t-il donc le 24 juillet 2024, après la 43e vague de Covid, entre une sècheresse et une inondation ?

Je ne sais pas ce qui nous pousse inexorablement vers les considérations météo.


- Bonjour Mme Garnier.

- Bonjour, z’avez vu comme il fait froid ce matin ?

- M’en parlez pas, y a plus de saison !


Je ne vois pas pourquoi je me priverais de ce privilège, comme ces millions de titulaires d’un DEA en climatologie.

J’ai plus souvent planté mon piquet au camping de Noirmoutier que ma tente dans la vallée du Langtang, mais j’ai la forte impression que notre climat passe progressivement de tempéré à moussoneux : avec alternance de vagues de chaleur et de fortes précipitations.

Cerise sur le gâteau, incendies, inondations et glissements de terrain égayent le quotidien tristounet de milliers de petits chanceux.


Bref, il est difficile de savoir le temps qu’il fera dans trois ans, 11 jours et 7 heures, je vous épargne les minutes.

Plus sérieusement ce jour-là, je vois bien un géant d’ébène grimper les 1665 marches de la Tour Eifel, en brandissant une torche.

N’ayez crainte, même s’il n’est pas de type caucasien, il ne s’agit pas d’un attentat. Et puis l’acier, ça brûle moins bien qu’une pinède provençale.


En fait on parle de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024.

J’ai un métier pour lequel je perçois une somme, comprise entre le salaire médian des français et celui du président du COJO, qui peine à dépasser les 25 000 balles par mois.

Et bien Tony, voici une petite idée pour allumer la flamme. Je te la refile comme ça, gratos, c’est cadeau.


Avec Anne, ta poto, tu rêves d’une cérémonie Urbi et Orbi, beaucoup plus glamour que dans un pauvre stade.

Un show mondial à la gloire de l’Olympisme, dont les stars seraient les monuments parisiens.

L’idée est novatrice et ambitieuse.

Quand on parle de patrimoine, on pense bien sûr au bout de ferraille de tonton Gustave. Il y avait bien Notre-Dame, mais quelque chose me dit que la Cathédrale apprécie moyennement le feu.

Et côté monument, il ne peut y avoir que Teddy Riner.

2m04 pour 139 kilos !

Sculptural, monumental !

S’il retombe dans sa passion pour les bokits, il pourrait en faire 175, et grimper autant de marches pourrait s’avérer difficile.

Dans ce cas il y a bien Zidane, tellement fit qu’il pourrait les enquiller quatre par quatre à cloche-pied.

Restons un peu sérieux, on parle de JO.

Qui incarne l’olympisme en France ?

11 fois champion du monde, 5 médailles aux Jeux dont 3 d’or !

Qui dit mieux ?

Pas Zidane, même s’il est un crac dans son sport, une icône nationale. Désolé Zizou, mais toutes les quatre piges, c’est pour Teddy.

C’est tellement évident, c’est à lui de mettre le feu au sommet de la Tour Eiffel.

Et accessoirement de fixer le prix de la Ford Focus à 950 €, avec jantes alu, double carbu et climatisation à infra-rouge.

Encore moins cher qu’une Dacia.


Il n’a pas réussi son pari invraisemblable d’une troisième médaille d’or consécutive, mais nous a tellement régalé avec ses complices de l’équipe de France.

Peut-être le point culminant de ces Jeux.


Teddy l'avait rêvé, Anita Wlodarczyk l'a fait : trois titres au marteau en 2012, 2016 et 2021 !

Historique.

On pourrait lui demander d’allumer la flamme en 2024, mais si ça se trouve, elle tentera d’en décrocher un 4e.

Et puis c’est impossible, elle est polonaise.


C’est Teddy qui l’a dit.




5 DEMIES, L'ADDITION


Le Covid est une grippette qui a fait à peine 112 000 morts en France.

Et dire qu’il existe des complotistes pour oser affirmer que l’alcoolisme est un fléau ! Alors qu’il en a fait trois fois moins que le célèbre virus ; sans parler de son rôle décisif dans la socialisation et la hausse de la natalité.


Si certains s’envoient des Sex on the beach au bord de la piscine, d’autres dégustent des magnums de Villageoise sur un trottoir près de Gare de Lyon.

La diversité, c’est ce qui fait la magie d’une pratique que des addictologues en mal de reconnaissance ont le toupet de définir comme une maladie.


De nos jours, amener son pack de Kro au stade est devenu plus difficile que de se rincer le gosier devant sa téloche 123 pouces à écran circonflexe. Ça tombe bien, pour mes 13e JO, j’avais prévu de ne pas aller au Japon.

Teddy, Clarisse, Kéké- la- braise et les autres n’auront pas œuvré pour la santé de nos foies.

Mais là, trop c’est trop !

En ce jeudi 5 août, il va falloir s’enquiller trois demies, sans compter les deux qui nous attendent demain !

Par le passé, la Russie et la CEI avaient fait mieux, mais pour nous humbles Français, c’est historique et quasiment irréel, tant la préparation pharmacologique de ces ex-pays de l’Est était révolutionnaire.


Si les quarts sont à ne pas perdre, les demies sont vraiment des matchs à gagner : vous le faites, et vous êtes sûrs de rentrer à la casbah avec une breloque.

Mais le pire dans cette histoire nippone, c’est que les cinq ont une chance d’aller en finale !

Le hand masculin va le faire, même avec une cagoule sur les yeux, une main dans le dos et en tongs.

Pour le volley c’est 50/50, comme pour les basketteurs s’ils maîtrisent le phénomène Doncic : excusez-moi pour les accents, je ne sais pas le faire sur cet ordi.

Pour les filles, c’est du 60/40, et peut-être 10 de mieux pour le basket.


Une blague qui pourrait coûter cher au contribuable, quand on sait que les médailles rapportent respectivement 65 000, 25 000 et 15 000 euros, sans compter les primes versées par les fédérations.

Le judo et l’escrime ont cartonné, heureusement que la boxe et l’athlé ont fait le métier pour ne pas creuser un déficit national assez profond comme ça.

Et là on parle d’équipe, avec 15 pique-assiettes par collectif, sans compter le coach, l’adjoint, le médecin, le kiné, l’attaché de presse et celui qui porte les sacs.

Dans le pire des cas, 5 titres, la note serait d’environ 10 patates !

Ce que touche Neymar en trois mois, alors que le plongeon sur gazon n’est même pas sport olympique.

Une broutille, quand on sait qu’une fameuse grippette en délestera le budget de l’Etat de quelques centaines.

De milliards.

Après les cinq demies, on espère déboucher le champagne ce weekend.

5 coupes ou 5 bouteilles, qu'importe le flacon pourvu qu'ait l'ivresse.


Avec modération !




LE PRINCIPE D'ARCHIMEDE


Archimède fut le premier à démontrer que, lorsqu’on plonge un corps dans une baignoire, le téléphone sonne.


Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Desproges.

C’est vous dire s’il me manque.

Pas vous ?


Archimède, lui, faisait plus dans l’hydrostatique que dans la gaudriole.

Contrairement à Pierre qui, à part les grands crus, ne respectait rien, le natif de Siracuse était un homme de principe.

C’est pour cette raison que des siècles plus tard, Henri Salvador aurait tant aimé le voir.

Newton aurait découvert la gravité en observant une pomme tomber.

Mais la morale nous interdit de chercher à savoir comment l'antique savant a fait pour sa fameuse poussée.

Certaines mauvaises langues homophobes osent évoquer des petits jeux contre-nature avec ses cousins, dans la salle de bain familiale.


Tout corps plongé dans un liquide subit, de la part de celui-ci, une poussée exercée du bas vers le haut et égale, en intensité, au poids du volume de liquide déplacé.


Pour les ignares qui trouveraient cet énoncé obscur, ça explique pourquoi l’hippopotame nage si bien ; en tout cas mieux que Carlos, qui pourtant, s’y connaissait en planteur : ¼ de rhum, ¾ d’Oasis fruits exotiques.

Quoiqu’ayant régulièrement obtenu la moyenne en maths lors d’une brillante scolarité, je n’aurais pas la prétention d’entrer dans l’histoire des sciences.


Tout corps allongé sur le canap, subit de la télé une poussée de QI inversement proportionnelle au palmarès olympique du sport qu’il regarde.


La rigueur scientifique qui m’habite m’oblige à préciser que ce théorème est basé sur des heures de retransmission, nos équipes de France de sport-co ayant eu la bonne idée d’atteindre la finale. Sauf ces minables basketteuses, qui se sont fait botter l’oignon par les Japonaises.

D’autre part, pour être honnête, la punition qui m’a été infligée à Roland-Garros par France TV fait que les conclusions de cette étude excluent la chaîne publique, dont j’ai arraché les boutons sur ma télécommande avant Tokyo.


BHV.

Le palmarès du volley est aussi vierge qu’une première communiante.

Sa qualif en quart est miraculeuse, mais la team yavebou a une bonne chance de toucher le gros lot.

Bravo à Lolo Chambertin, ancien grand passeur de cette équipe : comme les Bleus, un petit match pour se mettre en route et la machine est lancée.

Rigueur, finesse d’analyse, réactivité et un brin de malice, l’ancien passeur de l’équipe de France aura été au rendez-vous.

Et trop marrant en plateau à 8H00 du mat, complètement dans le fuel.


Le basket masculin ira glaner sa 3e médaille, et retrouvera team USA en finale, irrespectueusement battue au premier match.

Big Fred Weis, l’ancien pivot de 2m17, 18 pour les syndicats, s’en sort bien et se montre au niveau de l’évènement.

Juste un clin d’œil à Stephen Brun, son collègue de RMC.


Le hand a tout gagné, et Olivier Krumbolz mériterait tant d’ajouter le titre olympique à sa belle collection. Sa prestation tactique en demi-finale contre la Suède est remarquable !

Les filles ont vraiment assuré.

Nodjalem Myaro fut une joueuse remarquable, championne du monde 2003, et la femme ne l’est pas moins, psychologue et présidente de la LFH.

Côté consultante, on est au fond du faitout !

Moins de 10 expressions qui tournent en boucle, comme « il faut toucher », « il faut monter », « demi-tour contact », « ne rien lâcher », …

Du descriptif, pas d’analyse, ou alors beaucoup trop tard, quand l’action suivante est en cours.

Pas de stats pour étayer ses propos, une connaissance imparfaite de l’arbitrage, …


Mention spéciale à Jacky Durand et Stéphane Caristan qui nous régalent tous les jours. J’ai également apprécié Arnaud Tournant, Alain Bernard et Kamel Boudra, même si je les ai moins vus.


Allez Nodji, tu nous dois une belle finale !

Au fond, on s’en fiche un peu, deux médailles d’or suffiraient à notre bonheur.




IZU


Izu.

Pour les ignares, c'est le vélodrome des JO.


La télé n’est pas toujours là pour immortaliser la tête du président de la FFF à la sortie d’un déjeuner de travail.

Pour ceux qui n’apprécient guère la Tour d’Argent, vous pouvez essayer une fin de banquet d’un congrès de la CGT.

Une ode à la couperose et au buffet campagnard !


Il n’en a pas toujours été ainsi, les rares survivants du Stade 2 de l’ère Chapatte pourraient en témoigner si on les exfiltrait de leur Ehpad.

Salviac, Couderc, Roland, Cazal et tous les autres sortaient rarement altérés de la conférence de rédaction.

Les maquilleuses avaient beau faire des miracles pour sauver les apparences, certains signes ne trompaient pas le téléspectateur.

Bafouillements, approximations et fou-rires à gogo, on s’ennuyait rarement avec la bande à Robert.


Calembours et calembredaines agrémentaient une fin de dimanche forcément un peu tristounette, surtout pour les petits chanceux qui embauchaient le lundi à 4h00 à l’usine.


D’habitude enclins à perpétuer cette tradition franchouillarde, les journalistes de France TV ont été très décevants durant cette quinzaine olympique.

Il faut dire que Patrick Montel n’est plus là pour nous faire rêver.

Lurent Luyat a perdu en superbe ce qu’il a gagné en teint blafard, à la limite du cadavérique. Digne d’un acteur de La nuit des morts vivants !

Alexandre Boyon lui-même est resté sobre, même pas une de ses célèbres petites vannes à se mettre sous la dent : ceux qui souffraient de manque ont dû se rabattre sur les blagues de Bigard, de retour aux Grosses Têtes.

Heureusement qu’il reste Nelson Monfort, toujours au rendez-vous malgré l’absence remarquée de Candeloro.

Vivement les JO d’hiver !


Fredéric Weis a relevé le défi lors de la petite finale du basket féminin.

Quelques heures plus tôt, les Bleus avaient fait une finale méritoire contre un Team USA qu’ils avaient martyrisé au premier match.

Mais pas de miracle, un KD impitoyable s’est offert sa troisième breloque dorée. Avec ses deux bagues de champion NBA, ça fait pas mal de métal pour cet albatros à l’envergure démesurée.

Les filles ont fait un match énorme pour taper des Serbes qui les avaient privées de titre européen quelques semaines plus tôt, après leur avoir confisqué le bronze à Rio.

Le tout après s’être défait de leur bête noire espagnole en quart.

Mais Big Fred ne s’est pas laissé émouvoir par l’enjeu.

Subtilement, il a su utiliser les consonnances en « itche » des noms balkaniques pour nous en sortir quelques-unes.

Je retiendrai son petit « vas-ic », pour encourager une Française.

Surveillons son collègue Stephen Brun sur RMC, il devrait réagir ces prochains jours.


Avec les excellents Stéphane Caristan et Laurent Chambertin, les consultants cyclistes d’Eurosport resteront sur le podium olympique.

L’habituel duo des Rois de la pédale, Jacky Durand et Guillaume Di Grazia, sont descendus à la mine: route, contre-la-montre, VTT, BMX, hommes, femmes ...

Ils ont reçu un renfort de poids en la personne d’Arnaud Tournant pour la piste, qui s'y connait en virages relevés.

Ils ont enchaîné les 243 673 tours du Madison en restant pertinents et concentrés.

Mais pas seulement.

Ils décrochent aussi la médaille d’or de la blagounette :

« On est à Izu les Moulineaux. »

Du lourd !

Roby doit s’esclaffer dans sa tombe.




KARCH KIRAVI


Boire de la Villageoise, c’est entrer dans la légende.

La France est un grand pays viticole.

Les Pétrus, Cheval-Blanc et Romanée-Conti ne sont que des attrape-couillons pour bobos manucurés ou émirs en mal de luxe !

La vraie tradition est populaire.

Et là, on parle de vrai pinard, pas d’un breuvage ingéré du bout des lèvres par des connaisseurs maniérés : celui des maçons, des agriculteurs ou des CRS.

Du gros rouge qui tache !

Gévéor, Vin des Rochers, celui qu’on s’envoie en bonnes rasades, si possible dans des bouteilles plastiques.

Il faut toujours dire : préfontaine, je boirai de ton vin.


Mais si l’estomac a son velours, le volley a son Kiraly.


Abalo, Guigou et Karabatic entrent dans la légende du sport français avec 3 médailles d’or autour du cou, l’argent c’est cadeau.

Ces supermen ont banalisé la performance, au point de ne même plus nous étonner. Invraisemblable pour quelques handballeurs survivants des années 80 qui perdaient contre les Belges ou prenait des fessées déculottées contre tout ce qui vivait de l’autre côté du mur.

De Berlin, pas des Lamentations.

Côté ricain, la norme olympique est comme un pickup texan : démesurée !

Les basketteuses US viennent d’enquiller un 7e titre olympique consécutif !

Sans parler de Michael Phelps, célèbre palmipède aquatique, le grand KD a fait aussi bien que nos trois mousquetaires. Avec ses 2m07 pour 2m24 d'envergure, on comprend mieux que lui mettre un cake est aussi difficile que de résorber le chômage.

Mais cet albatros fait figure de nain à côté de Sue Bird et Diana Tauresi : ses deux compatriotes viennent de glaner un 5e titre à Tokyo !


Tout est relatif en ce bas-monde.

Comme chez tous les grands champions, l’ego de Nikola le titille tous les matins pour entrer dans l’histoire.

Ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?

Un autre Nicolas, sans K.

La marque des grands, c’est de toujours avoir un coup d’avance : si certains s’interrogent sur sa participation à Paris 2024, l’arrière du PSG pense déjà à Los Angeles 2028.

Après tout, il n’aura que 44 ans.


Charles Kiraly, dit Karch, en a 47 quand il arrête sa carrière de volleyeur de plage après 144 victoires professionnelles en tournoi et quelques patates en poche : ça finissait par se voir dans son maillot de bain.

Après avoir commencé à six ans avec son papa, le petit Karch deviendra double champion olympique en 84 et 88.

C’était un joueur de seulement 1m89, incroyablement complet et intelligent.

L’olympiade suivante, il enchaîne saison en salle en Europe, et plage l’été outre-Atlantique.

Résultat, une Ligue des champions avec Ravenne, et une victoire aux Jeux de 92, où le beach est sport de démonstration.


Qui dit mieux ?

Eh bien lui-même !

Les volleyeuses US étaient de mauvaises élèves, qui avaient un peu de mal à regarder leurs collègues basketteuses dans les yeux.

Il faut dire qu’elles restaient sur trois finales olympiques perdues.

Mais Karch travaille chez Midas : il est capable de vous refaire le pot en moins de 17 minutes.

Et surtout, tout ce qu’il touche se transforme en or.

Cet été il a pris un congé sans solde, loin du cambouis des garages, pour coacher Team USA féminin :

Est-il nécessaire de vous donner le résultat ?




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