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SI J'ETAIS PRESIDENT


C’est bien connu, la musique adoucit les mœurs.

Certains humanistes seraient inspirés d’arrêter le rap pour écouter du Gérard Lenorman…


Si j’étais Président de la République

J’écrirais mes discours en vers et en musique

Et les jours de conseil, on irait en pique-nique

On frait des trucs marrants, si j’étais Président

Je recevrais la nuit le corps diplomatique

Dans une super disco à l’ambiance atomique

On se ferait la guerre à grands coups de rythmique

Rien ne serait comme avant, si j’étais Président


Netanyahu fait la guerre, mais plus avec des GBU-28 qu’avec des guitares folk. On parle de bombes guidées anti bunker, Benyamin n’est pas le plus notoire des hippies… ni des humoristes d’ailleurs…


Il faut dire que diriger Israël n’est pas une sinécure.

Mandat britannique depuis la Grande Guerre, la Palestine accueille les Juifs européens menacés de persécutions antisémites depuis le XIXe. Pire, dès l’âge de bronze, les locaux et les nomades israélites cohabitaient dans la Cité de Jérusalem. C’est l’histoire de l’œuf et de la poule, nul ne peut précisément dire qui était là le premier, Palestiniens ou Israéliens ?

Sous occupation égyptienne, perse, romaine, grecque, ottomane et britannique, Jérusalem est proclamée «  capitale éternelle et indivisible de l’État d’Israël » en 1980 par la Knesset. la Cité n’est pas sainte que pour les juifs ; catholiques et musulmans ne sont pas forcément d’accord. Ni l’ONU qui définit cette loi comme une violation du droit international… à l’image des centaines de résolutions adoptées depuis 1948 contre l’État Hébreux, par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité.


Les braves habitants de ce pays dorment rarement sur leurs deux oreilles. Quand ils sirotent une anisette, un missile peut à tout moment atterrir dans leur assiette de cacahuètes avec l’addition. Le danger vient de la bienveillance du monde arabe qui les entoure, mais à l’intérieur, les extrémistes sont souvent les pires ennemis de la paix.

Il y a un an, le Hamas a déjoué la légendaire vigilance du Mossad pour venir s’amuser un peu lors d’un festival de musique électro. Viols, tortures, exécutions sommaires, le jeu tourne moins bien pour les 1200 morts, les 7500 blessés et les 120 otages.

Du côté de Tel Aviv, tendre l’autre joue n’est guère dans les habitudes de la maison. Le 1er anniversaire de la tragédie approche, Benyamin et ses potos ont décidé de redorer leur blason.

Punir les coupables a provoqué environ 40 000 morts civils à Gaza, certainement pas tous de dangereux terroristes. Idéal pour le Hamas qui y voit la victimisation opportune d’un peuple qu’il est censé protéger de ces salauds de sionistes. Son chef Ismail Haniyez est éliminé le 31 juillet à Téhéran.

Mais l’organisation palestinienne n’est que le jouet d’un loup plus grand et plus méchant, le Hezbollah. Après l’explosion simultanée de centaines de bipeurs, Tsahal a décidé de décapiter la puissante milice paramilitaire comme à Gaza… à coup de missiles. Hassan Nasrallah, son chef depuis 32 ans, meurt avec plus de 600 civils le 27 septembre dans les bombardements de son QG au sud de Beyrouth.


L’Iran tire les ficelles de la galaxie chiite. Méfiante, elle n’a jamais oser se mesurer ouvertement à une armée plus puissante que la sienne. Depuis l’avènement des Ayatollahs, elle est toujours restée en retrait, préférant envoyer ses marionnettes au casse-pipe. Anciens chefs de guerre, Rabin et Arafat avaient su remballer leurs armes et leur rancœur pour signer les accords d’Oslo en 1993. Sous l’égide de Bill Clinton, ils reconnaissent mutuellement l’OLP et Israël, qu’ils combattaient farouchement quelques années plus tôt. Mais Yigal Amir n’apprécie guère qu’un traître renonce à une part de Terre promise. L’extrémiste religieux assassine Yitzhak de deux balles dans le dos pour lui apprendre à mieux lire la Torah.


Ismail et Hassan sont les enfants d’une guerre sans fin, les dirigeants d’un peuple sans espoir. Benyamin n’est pas le plus pacifiste de leurs ennemis. Des centaines de milliers de Palestiniens crèvent la dalle alors que des milliards ont été investis dans une course effrénée à l’armement.

Les bunkers et les casernes fleurissent là où des hôpitaux seraient nécessaires. On préfère les mosquées ou les synagogues aux écoles. Embrigadée plus qu’instruite, la jeunesse est élevée dans la haine de l’autre.

Le Hamas, le Likoud et le Hezbollah ne sont pas près de se mettre autour d’une table.


Depuis bien longtemps, c’est comme si Israël faisait tout ce qu’il faut pour être l’ennemi idéal. De leur côté, l’Iran et ses alliés chiites préfèrent embarquer leur peuple dans un tourbillon morbide… un monde de martyre dans lequel souffrir vous ouvre les portes du paradis.

Un monde où Gérard Lenorman est censuré…




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