Le phoque est en danger.
Le climat se réchauffe, la banquise fond.
C’est comme l’homo sapiens.
A coup de bulldozers, cet apprenti-sorcier scie la branche sur laquelle il était bien assis, et exhume des virus confinés dans des forêts aussi primaires qu’inextricables.
Trop heureux de l’aubaine, le germe sournois se répand comme une traînée de poudre dans une usine de feux d’artifices. Avec comme par hasard, la complicité de perfides asiatiques !
Certains illuminés pensent que le micro-organisme, qu’il soit à double brin, rétro ou couronné, est une punition divine.
A moins que ça ne soit mère Nature qui se venge de ce que l’humanité lui fait subir. Souvent bien salée, la note se chiffre en millions de morts, voir en milliards, d’euros.
Une broutille.
Tout se paye.
Après tout, n’est-il pas juste que le veau de mer grassouillet qui se prélasse nu au soleil arctique se fasse croquer par l’ours blanc qui passait par là ?
L’homme n’est pas une bête sauvage.
Il se contente d’avaler des couleuvres.
Les progrès de la civilisation sont tels qu’il pourrait se contenter de se cultiver, d’élever son esprit et d’aimer son prochain. Le tout en sirotant des mojitos au bord de la piscine.
Et pourtant il n’en est rien.
C’est comme si de tout temps, il avait fallu vider les cerveaux pour mieux les remplir de pensées dogmatiques.
Quand c’est le bazar, un peu d’ordre ne fait jamais de mal, qu’il soit militaire, moral ou religieux.
Certains pensent que la pandémie actuelle est à peine plus dangereuse qu’une bonne grippe, quand d’autres entretiennent un climat anxiogène à force de courbes, de vagues et de statistiques toutes plus effrayantes les unes que les autres.
A tel point que dans notre beau pays, on dénombre plus d’experts en virologie que de pochards. C’est vous dire s’il y en a !
L’ordre nouveau est médical.
Le bon citoyen est celui qui respecte les gestes barrière.
L’ennemi public numéro un n’est plus en babouches et djellabah.
Ce n’est plus celui qui viole des fillettes ou étrangle leur grand-mère, ce qui est plus logique que le contraire. Ni celui qui inonde la jeunesse de poudre blanche.
Non, c’est celui qui n’écoute pas le ministère de la santé.
Faire des roues arrière en motocross sans casque à la sortie du collège est bien moins grave que de rouler à 30 km/h en Twingo après 18H00. Surtout si on n’a pas d’attestation.
Le non-conformisme et la subversion seront bientôt relégués au musée, ou à la télé dans les films d’Audiard.
Après la destruction du mur de Berlin, le XXIe siècle en construit un autre plus insidieux entre les bons et les mauvais citoyens.
Un crétin peroxydé a même essayé de nous en vendre un côté Mexique !
Un nouvel ordre sensé nous protéger.
Le retour de la leçon de morale, celle qui nous enseigne la limite entre le bien et le mal.
Les survivants séniles des kolkhozes ou de la douceur de vivre sous l’Occupation pourraient nous causer de propagande. Et la comparer avec celle du moment qui est invraisemblable : spots, affiches, interventions, interview, débats, push, bannières, pop-up, journaux… le matraquage est incessant.
Petite saynète dans la file d’attente d’une quelconque boulangerie.
Tout ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
- Tiens, bonjour Mme Pelletier !
- Bonjour Madame Dupuis, vous allez bien ?
- Ça va j’attends juste mon rendez-vous, je suis en liste d’attente sur Doctoclic.
- Moi c’est bon, c’est fait depuis la semaine dernière !
- Ah bon, et comment se fait-ce ?
- J’étais prioritaire, avec toutes les blennorragies que j’ai pu attraper.
- D’accord, et comment ça s’est passé, pas d’effets secondaires ?
- Franchement, c’est à peine si ça pique.
- Après tout, ça n’est qu’une petite excision.
- Et regardez-moi ces petites souillasses qui remuent le popotin chaque fois qu’elles croisent un beau gosse !
- C’est sûr, c’est le genre de roulure qui doit dérouler du câble !
- Moi j’vous dis Mme Pelletier, on devrait la rendre obligatoire.
- C’est vrai qu’il n’y en a que 60000 par an, ça fait pas bézef.
- Allez, bonne journée !
- A vous aussi Mme Dupuis.
Comparaison n’est pas raison, les objectifs ne sont pas les mêmes.
D’un côté sauver le monde, avec des effets secondaires possibles ou supposés.
De l’autre l’asservissement des femmes, avec des effets plus primaires que secondaires.
Et pas seulement supposés.
On pourrait débattre des méfaits de la vaccination, d’une victimisation de plus, sur la base d’une peur irraisonnée, sur fond de fake-news et de complotisme.
Le pendant de la peur du virus, pas toujours raisonnable.
Ceci n’était que pure fiction.
Ce qui est fascinant est la soumission à un ordre social.
Imaginez une dictature médicale où l’on inciterait la population à prendre un p’tit coup de bistouri.
Avant de la contraindre, sinon, pas de passeport !
Tant que le ministre de la propagande n’est pas proctologue…
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