Les inégalités gangrènent le monde.
Je me lève
Presque tous les matins
Monte dans ma Modus
Je pars au boulot
Comme d’habitude
Pendant ce temps, Karim Benzema saute dans sa Bugatti Veron et passe chez le boulanger avant d’aller au spa.
Pire que ça, la blanquette de veau de Mamie Christiane est si succulente que certains morfals n’hésitent pas à s’en resservir quatre fois ; alors que des gamins maigrichons se contentent de quelques grains de riz avant d’aller taper dans une boite de conserve pendant des heures sous le cagnard.
Mais la véritable injustice, c’est de poser ses fesses sur le clic-clac d’un F2 à Pontault-Combault, alors qu’un autre les plonge dans le jacuzzi d’un loft à Londres !
Riche ou pauvre, grand ou petit, blanc ou noir, on est tous invité un jour au bal des différences. Sandrine et ses copines ont beau chercher à déconstruire des siècles d’avanie, certaines persistent encore. Les femmes ont toujours un peu de mal à mettre les mains dans le cambouis. Les hommes quant à eux confondent souvent téléphone et fer à repasser, ce qui est plus fâcheux pour leurs oreilles que pour leurs cols de chemise.
Comme souvent, le vrai scandale touche le portefeuille.
A part au tennis, en politique et dans la fonction publique, on sait tous que notre beau pays fait dans la discrimination salariale.
Le très sérieux Observatoire des inégalités estime ce déficit à 23 % en faveur des hommes. C’est une moyenne, le chiffre dérape sérieusement dans certains secteurs. La pauvre Marie-Antoinette Katoto émarge péniblement à 50 000 € mensuels, bruts en plus. Une misère quand on sait que dans le même club, Kiki se fait plus de 10 patates par mois, soit à peine 200 fois plus !
On peut dire ce qu’on veut, les Qataris sont vraiment des machos.
Et ce n’est pas So Foot qui va redorer le blason de ce sport. Un récente enquête de ce magazine révèle des dérives inquiétantes à la tête de la 3F, des soirées bien arrosées, du harcèlement et des textos graveleux.
Dans le même temps, on apprend que Pogba a été victime d’une tentative d’extorsion de fond en bande organisée par … son frère ! Le juge a moyennement cru à son histoire, il a envoyé Mathias directement derrière les barreaux. Il faut savoir qu’il y a 25 ans, ce chenapan lui volait déjà ses granolas à la sortie de l’école.
Quand tout part à vau-l’eau, on se dit que le sport devrait être une oasis de paix dans un monde qui s’écroule. Mais n’oublions jamais de nous demander à qui profite le crime. Des complots fleurissent de tous bords, certains sournois ne ratent jamais l’occasion de manipuler l’opinion.
Après-tout, les pseudo-journalistes de So Foot sont surement des aigris qui n’ont jamais bu un coup de Romanée-Conti avec tonton Noël. Et le magistrat qui instruit cette affaire de racket n’a aucun humour : il n’est pas interdit à quelques potaches d’enfiler une cagoule pour faire une blague à leur pote Paulo.
Le sport, ce n’est pas seulement un business sans morale.
Alors qu’une poignée de frustrés la dénigrent, une lueur d’espoir nous vient enfin de la 3F. On sait depuis toujours que des victimes, qu’elles soient filles ou garçons, n’échappent pas aux pédophiles qui trainent dans le football comme ailleurs.
Le journaliste Romain Molina a farfouillé dans les vestiaires. On en apprend un peu plus sur certains agresseurs, par exemple le cas d’Angélique Roujas, responsable de 2004 à 2013 de l’INF Clairefontaine, " licenciée en 2013 après que la FFF a appris qu’elle avait eu des relations sexuelles avec des joueuses mineures" ; ou celui de David San José, " licencié pour comportement inapproprié après avoir envoyé des messages d’amour à un joueur de 13 ans du centre en 2013 ".
N’écoutant que son sens du devoir, le Président de la Fédé en a informé les responsables politiques en 2013, alors que les premiers faits remontaient à 2004 : à peine 9 ans après, quand il s’agit de respecter la loi, mieux vaut tard que jamais.
Tennis, gymnastique, catéchisme, patinage, athlétisme, scoutisme ou natation … les hommes sont vraiment des salauds. Vive le foot, au moins il y en a pour tout le monde ! Et dans cet univers sans foi, il reste de la place pour la résilience. David et Angélique ont heureusement retrouvé un emploi auprès d’enfants. Les parents des jeunes footballeuses de l’USOF La Roche doivent se sentir fiers d’épauler Mme Roujas dans sa réinsertion, comme responsable technique du club … en charge des U19 féminines.
Escobar, Mesrine ou Francis le Belge sont des hommes. On rarement vu une femme à la tête d’un réseau mafieux, sauf dans une série de Canal. Quelques menus larcins, un crépage de chignon qui tourne mal, la grande criminalité est très largement masculine. D’ailleurs, il y a de grandes chances que les plaisantins cagoulés qui ont récemment réclamé la modique somme de 14 millions à « la pioche » soient des mecs.
Mais Aminata Diallo en a eu marre. Elle a décidé de s’affranchir de l’éducation genrée qui sévit dans les quartiers. Pourquoi jouer à la poupée quand votre frangin vend du shit à la sortie de l’école ?
Ce n’est pas parce qu’on est une fille qu’on ne doit pas essayer de casser la rotule de sa copine à coup de barre de fer. …
Toujours prompte à s’émouvoir à la moindre occasion et à tweeter plus vite que son ombre, je m’étonne du silence assourdissant de Sandrine Rousseau dans ces affaires qui mettent en scène des femmes largement déconstruites.
La députée écolo n’hésite pourtant pas à affirmer que ceux qui n’ont pas envisagé " la déconstruction" ne peuvent pas "répondre aux besoins des opprimés face aux discriminations".
Il ne serait pas étonnant de voir bientôt Aminata et Angélique prendre la tête d’une mutinerie à la Santé pour protester contre les frites servie sans ketchup !
Un autre scandale qui je l'espère, sera dénoncé par Sandrine.
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