L’Education !
Qu’elle soit familiale ou nationale !
Dans les années 60 ou avant, il n’y avait de problème : l’école s’occupait de l’instruction, les parents des coups de trique.
Tout était clair, jusqu’à mai 68 et Françoise Dolto, l’enfant roi n’était qu’un toutou plus ou moins docile, le dialogue souvent plus manuel que verbal ?
Un demi-siècle plus tard, les choses ont bien changé.
Ceux qui nous dirigent ne sont plus une caste intouchable, que l’on vénère ou que l’on veut déboulonner.
Ils sont comme nous, comme ce voisin qu’on jalouse ou cet automobiliste qu’on insulte.
Plus on vomit les taxes, moins on en paye et plus on est exigeant.
Comme ce petit vieux qui insulte un serveur au banquet du troisième âge de Brie-Comte-Robert, parce que son médaillon de lotte est tiède.
L’Etat n’est plus cette monarchie républicaine.
Il est la cause de tous nos maux.
Boire des canons, fumer des spliffs, avoir mal au dos, arrêter ses études, quitter sa femme, jouer son allocation logement au poker, abandonner ses enfants, vivre du chômage, …
Tout est de la faute des autres, et en particulier de l’Etat.
Un Etat coupable de tout, et donc providence, qui se doit de s’occuper des victimes que nous sommes. Victimes du mondialisme, du machisme, du racisme, ou de l’aéromodélisme…
Un Etat guichet où on vient percevoir des prestations qui nous sont dues.
Il faut raison garder et se rappeler qu’en face des droits, il est de bon ton de regarder du côté des devoirs. En faisant attention de ne pas s’égarer dans un discours ultra-libéral à l’anglosaxonne : tout le monde à sa chance, il suffit de le vouloir.
Après-tout, celui qui a la chance de naître sans jambe, peut faire homme-tronc à la Foire du Trône.
Fort heureusement, cet Etat est là pour défendre les plus défavorisés.
Le problème, c’est la victimisation.
Une parano monstre s’est emparée des esprits, même des plus sains, comme si les hommes politiques se levaient le matin en se disant qu’ils allaient vous en mettre plein la tronche.
Le fameux complotisme, qu’il soit judéo-maçonnique ou pas : « j’ai la preuve formelle que le 11 septembre est une pure invention, la terre n’est pas ronde ou on n’a pas marché sur la lune ».
L’école n’a pas de raison de ne pas être emportée par cette vague de fond.
La diversité et les inégalités sont telles que le modèle standard de l’élève qui prévaut est un fantasme.
Brigitte nous dirait qu’un fantasme est un rêve qu’il vaut souvent mieux ne pas réaliser. Lahaie, pas Macron.
Egalité.
Fraternité.
C’est une utopie vers laquelle on aimerait bien tendre, mais dont on s’éloigne de plus en plus.
L’école n’est plus ce sanctuaire.
Les élèves n’ont quasiment plus de devoirs, et les parents veillent au grain.
Notes, sanctions, contenus des cours, menus à la cantine, … Tout est négociable, l’intérêt collectif est devenu un idéal impossible à atteindre.
Il y a trop d’intérêts particuliers derrière lesquels tout doit s’effacer.
On est tous la victime potentielle de quelqu’un :
La petite lesbienne noire est la victime idéale du coupable expiatoire, le grand mâle blanc hétéro …
La boite mail des profs ou le bureau des chefs d’établissement sont des prétoires où il est de bon ton de venir négocier, pour réparer l’injustice insoutenable dont son rejeton a été victime.
A SUIVRE...
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