Dans la France de Manu, il en est qui résistent encore et toujours à l’envahisseur libéral ou étranger. Ils refusent de se soumettre et nous embarquent pour un monde progressiste, à coup de prises de positions courageuses.
Il y a tout juste quelques semaines, une presse à la botte du sionisme et de la finance condamnait unanimement les agissements des combattants du Hamas. Férus d’histoire, Jean-Luc, Mathilde et quelques autres ont été les seuls, avec Freeze Corleone et le président de la République islamiste d’Iran, à se singulariser dans ce flot aseptisé : pourquoi qualifier ces actes de résistance de terroristes ? En d’autres temps, la Gestapo commettait la même généralisation abusive après des attentats contre l’occupation allemande.
La vraie lumière n’est pas celle du vitrail
N’oublie jamais le revers de la médaille
Souviens-toi
Que l’homme qui travaille
Ne sera pas de taille
En face d’un pouvoir qui a tout prévu pour la bataille (1)
Ces quelques mots ne sont pas tirés de Génération Mélenchon, le splendide ouvrage d’Adrien Quatennens, publié en 2021, mais d’une chanson de Balavoine. Depuis qu’au mépris de toute conscience écologique, le pauvre Daniel s’est crashé en hélico, les insoumis sont le dernier rempart contre un mondialisme qui oppresse le peuple. Leur incessante guérilla n’a qu’un seul but : faire barrage aux héritiers du Maréchal dans leur course à l’Élysée…
Toute victime de la moindre injustice peut compter sur LFI pour être défendue ! Un sacerdoce qui n’a rien d’électoraliste, c’est juste une volonté farouche de rendre le monde plus juste.
L’indignation chevillée au corps, nos rebelles se mobilisent dès que les plus démunis sont discriminés, qu’ils soient étrangers, femmes, zadistes, LGBTQ+ ou cheminots…
C’est souvent au prix d’une lutte incessante contre des préjugés qui ont la vie dure. Les étrangers ne sont pas tous des parasites, les fonctionnaires des feignasses ni les musulmans des jihadistes. Les golfeurs ne sont pas forcément des privilégiés, la preuve, le No 1 mondial a longtemps été noir.
Les riches votent, et vous ?
Les racistes votent, et vous ?
Les golfeurs votent, et vous ? (2)
Il faut quand même un sacré manque d’humour pour voir dans cette campagne une quelconque stigmatisation des 600 000 français qui taquinent la petite balle blanche. C’est juste du pragmatisme électoral : pour que Méluche connaisse enfin les joies d’un 2e tour, il doit convaincre une partie des 26 % d’abstentionnistes… quitte à se mettre à dos les 17 licenciés de la FFG qui votaient pour lui !
Dans les couloirs du Parti, il se murmure qu’une nouvelle affiche serait dans les tuyaux :
Les hommes votent, et vous ?
N’allez pas croire qu’une horde de féministes revanchardes noyaute LFI. Les femmes ont le droit de vote depuis 1944, mais elles ne choisissent pas toujours le bon bulletin. Qu’elles soient sous-payées, harcelées, violées ou trucidées, il est temps qu’elles reconnaissent leur famille, celle qui encore une fois lutte sans relâche contre leur oppression. Congé menstruel, parité, congé ménopause, égalité salariale, écriture inclusive… Mathilde Panot et les autres sont à la pointe du combat, main dans la main avec leurs collègues masculins.
Gérard Miller, célèbre psychanalyste, chroniqueur, auteur et réalisateur, est un sympathisant historique du mouvement. A chaque fois qu’une affaire de violence faite aux femmes éclate, il se montre sensible à la parole des victimes. Lorsque Gérald Darmanin est maintenu à son poste malgré une plainte pour viol classée sans suite, le thérapeute se fend d’une tirade digne des plus grands auteurs de théâtre : « Lorsqu’une femme s’est plainte du ministre de l’intérieur, est allée en justice, le ministre est resté ministre de l’Intérieur, et vous allez donner des leçons à LFI ? »
Quand le big boss réintègre Adrien Quatennens, condamné pour violences sur son ex compagne, sur les bancs de l’Assemblée, Gérard qualifie le choix de son ami de « grave erreur politique […] Jean-Luc Mélenchon est un homme d’une certaine génération, qui est la mienne, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ma génération, qui a vu naître le MLF, n’a pas immédiatement compris ce qui s’était passé ».
Dans ses écrits, Miller défend souvent la gent féminine : « La détermination et la hardiesse sont plutôt du côté des femmes, la couardise et l’atermoiement plutôt du côté des hommes ».
Mais de nos jours ma bonne dame, on ne peut plus se fier à personne. De dangereux pédophiles se cachent derrière une soutane, des inspecteurs du fisc se créent de faux profils sur les réseaux. Certains font même semblant d’être déconstruits.
En 2002, l’éminent professeur écrit un ouvrage sur une pratique qu’il affectionne : « Et si l’hypnose, loin d’être la caricature qui nous fait sourire, mettait en évidence la vérité de ces liens que nous tissons dans le malentendu, aveuglés par l’autre qui nous hameçonne ? […] L’hypnose, comme l’amour est aveugle. L’hypnotiseur comme l’être aimé, prend le pas sur la réalité commune et la façonne à son goût : écoute le chant de ma voix, elle adoucira ta peine, calmera ton angoisse et, tant que tu m’abandonneras ton libre arbitre, te rendra la vie aussi légère qu’un songe. »
Le psychanalyste connaît bien les femmes, lui qui en a vu passer des dizaines sur son divan : « Est-il extraordinaire dans un tel échauffement des corps que les sens viennent à s’allumer ? […] Les femmes ainsi livrées au magnétisme peuvent-elles se rendre compte de ce qu’elles éprouvent, ignorant tout de l ‘état où elles se trouvent ? »
Visiblement, la journaliste Muriel Cousin a eu un peu de mal à se laisser aller : « Soudain, un truc dans mon cerveau m’a sortie de ma torpeur. Je me suis dit qu’il se passait quelque chose d’anormal. Il touchait mes seins sous mon pull. J’ai senti aussi sa main passer sur mon sexe, par dessus le pantalon ».
Elle n’est pas seule à avoir moyennement apprécié ces séances puisque 41 femmes accusent Gérard de faits similaires ou de tentatives d’agressions, commises entre 1993 et 2020.
Miller rejette en bloc ces accusations, arguant du fait que ses patients restaient en totale possession de leurs moyens. Cependant, il reconnaît qu’« il y avait pu parfois y avoir entre des femmes plus jeunes et lui, compte tenu de son statut d’homme de pouvoir, une dissymétrie qui lui semblerait à présent rédhibitoire ».
Dans les années 80, Pierre Desproges écrivait :
« La démocratie est la pire des dictatures, parce qu’elle est la dictature exercée par le plus grand nombre sur la minorité. »
Le balancier de l’histoire est tel qu'on ne rit plus du tout des mêmes choses. Sandrine Rousseau est une humoristes en vogue. Elle a débuté sa carrière avec des sketchs sur la rationalité, le suicide assisté ou la déconstruction. Le 6 septembre 2021, elle fait rire la France entière lors du décès d’une icône du 7e Art :
« Merci Jean-Pierre Belmondo d’avoir porté haut le cinéma français. Une dernière cascade, en espérant qu’elle n’ait pas été trop difficile. »
Avec Sandrine on peut rire de tout, même du féminisme. Suite aux accusations contre Gérard Miller, son ex-ami, elle déclare :
« C’est un combat dans lequel on ne peut compter sur aucun homme. »
Une phrases choc qu’on pourrait appliquer à toutes les grandes causes : le racisme, l’homophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie
C’est le slogan d’une démocratie nouvelle, la dictature des minorités sur le plus grand nombre.
(1) Soulève-moi, Daniel Balavoine
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