top of page

LES EXPERIENCES CORPORELLES CARACTERISTIQUES - II


Si les ARS veillent sur notre santé virale, le Conseil Supérieur des Programmes est là pour nous pondre des contenus scolaires connectés avec la réalité du terrain, en phase avec les besoins de la jeunesse et sans aucun présupposé idéologique : la France peut s’enorgueillir d’avoir le meilleur système éducatif du monde.

Largement meilleur que le Somalien ou celui du Groenland, incapable d’apprendre le moindre rudiment de langage aux phoques qui pullulent. En 2021, le pourcentage de réussite au Bac était chez nous de 93,74 %, bien plus élevé que celui de ces phocidés totalement ignares.

Les parents peuvent dormir tranquilles, il faut le faire exprès pour sortir du Lycée sans diplôme : plastiquer la salle des profs, ou torturer une camarade de classe handicapée, et encore, le plus sûr est de cumuler les deux.

Côté EPS, nos brillants haut-fonctionnaires ont concocté la recette d’un cocktail que le monde entier nous envie, en particulier l’Erythrée, lamentablement bredouille aux derniers JO.


Durant les trois années de leur cursus, nos élèves n’ont pas de quoi s’ennuyer. L’Ecole de la République leur offre un privilège dont rêverait leurs homologues du monde entier :

L’EPS vise à former un lycéen capable de faire des choix éclairés pour s’engager et s’éprouver de façon régulière, autonome et pérenne dans un mode de vie actif et solidaire.


Les Compagnons d’Emmaüs ou Les restau du Cœur sont tranquilles, des milliers de jeunes en pleine bourre vont bientôt les rejoindre.

Merci tonton Jean-Mich, grâce à qui, outre de développer sa motricité et construire durablement sa santé, l’EPS doit permettre à chaque élève d’exercer sa responsabilité dans l’engagement personnel et fraternel !


Pourquoi s’abaisser à courir le cross du bahut ou jouer au foot dans la cour quand on peut aller bien plus loin par l’exercice de rôles sociaux (observateur critique, arbitre, juge, conseil, aide, …).

La solidarité pour le bien de tous se développe dans les PPSA grâce aux échanges entre les élèves qui apprennent ainsi à agir ensemble, à se connaître, à se confronter les uns aux autres, à s’aider, à se respecter quelles que soient leurs différences. Au sein de la classe et dans un contexte propice, la prise de responsabilité permet à l’élève de s’engager en faisant des choix et en les assumant, tout en comprenant et en respectant l’intérêt de règles communes pour tous.


Quelle noblesse dans les finalités éducatives !

Imaginez un instant la fierté de parents dont le rejeton serait médaille de bronze de la solidarité, ou mieux, champion olympique de la prise de responsabilité.

Ça a quand-même plus de gueule qu’une médaille au 3000 m steeple.

Si le pauvre Tony Estanguet émarge à peine à 27 500 € par mois, comment justifier que nos éminents membres du Conseil Supérieur des programmes doivent se contenter de trois fois moins !

Une aumône !

Un scandale d’Etat !

Surtout quand on lit ce qu’écrivent ces brillants cerveaux :


Le programme d’enseignement de l’EPS au lycée se fonde sur une progression non pas linéaire et cumulative, mais spiralaire : les acquisitions de l’élève s’enrichissent, s’affinent et s’intègrent de plus en plus les unes aux autres tout au long de la formation, de la seconde à la terminale. La spécificité de la discipline justifie cette conception : l’EPS engage les élèves dans des apprentissages corporels complexes dont la maîtrise suppose l’intégration de ressources de différentes natures (motrices, cognitives, sociales, émotionnelles …) qui ne peuvent être acquises de façon isolée.


La pauvre tentative de récupération ministérielle post-olympique n’a pas de sens.

Les élèves ne font plus de BHV, mais seront confrontés en trois ans, à l'expérience corporelle caractéristique No 4, qui consiste à Conduire un affrontement individuel ou collectif pour faire basculer le rapport de force à son avantage.

Il n’est pas question de faire du sport, c’est tellement vulgaire, mais de s’approprier une expérience corporelle.

Et en plus, tous ces sports « duels » ne constituent qu’un domaine parmi cinq autres.

Concrètement, ça veut dire qu’un lycéen a plus de chances de fumer du cannabis, ou de se tripoter dans les toilettes, que de pratiquer un sport-co: il suffit de 10 cours de pingpong en trois piges pour atteindre le noble objectif que l’institution nous assigne.

Alors de là à faire du basket, du hand ou du volley...


Quelle ambition !

La force d’une Nation se mesure aux perspectives d’avenir de sa jeunesse.

Et je paraphrase à peine Démosthène, c’est vous dire si c’est vrai…


A SUIVRE ...



Comments


You Might Also Like:
bottom of page