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LE GOAT



Le ridicule ne tue pas

Sinon le beau Cristiano

Serait passé de vie à trépas

Le pipeau n’est pas du piano



- Wesh, c’est toi le chat !

- Tu m’as pas touché !

- Si, je t’ai effleuré.

- Non, c’est mes cheveux.

- Eh, M’sieur, y triche !

- Non, les cheveux ça compte pas !

- Calmez-vous les enfants !


Malheureusement, il n’y a pas encore la VAR dans la cour de l’école primaire Jacques Dubus de Pontault-Combault. Pour un môme, le jeu n’est pas seulement un amusement. C’est un puissant vecteur de socialisation, par lequel se construit le citoyen de demain. On y joue des rôles, on apprend à savourer la victoire avec modération comme à accepter la défaite. On peut tricher, respecter les règles, respecter l’adversaire ou l’insulter à la moindre occasion.

Les millions d’automobilistes qui ont fait la queue pour un bidon d’essence ont eu la chance de s’entraîner en jouant au 1000 Bornes. Celui qui reste bloqué pendant toute la partie par une panne d’essence pendant que les autres empilent les hirondelles a largement de quoi apprendre la patience. Ou à retourner la table de dépit !

De la même manière, se faire ponctionner 1400 balles au Monopoly par un hôtelier rue de la Paix vous prépare à vous faire nettoyer par le FISC dans votre vie d’adulte. Les concepteurs de ce célèbre jeu de société auraient presque pu prévoir des gilets jaunes pour ceux qui font faillite.


La famille du petit Cristiano ne roulait pas sur les escudos. Le paternel tapait dans la cruche et le fiston dans la balle. Comme il n’avait pas de jouet, il a fait 4500 abdos par jour dès l’âge de 7 ans.

Bien lui en a pris, il a aujourd’hui une tablette de chocolat à faire pâlir M. Côte d’Or et un compte en banque bien garni. Son seul regret restera de ne jamais avoir déménagé à Pontault-Combault : sa mère aurait facilement trouvé du boulot et son père des bistrots …



30 ans plus tard, CR7 est l’idole de tout un peuple. Et pas seulement. C’est une star planétaire qui se dispute le titre de GOAT avec Messi. Il est suivi par des millions de followers qui l’ont élevé au rang de demi-Dieu, du jamais vu depuis Hercule. Comme on le dit souvent en pareil cas, le moteur de sa réussite est un équilibre entre un ego démesuré et un travail démentiel.


Par contre, il n’était pas obligé d’être aussi con.


En 2018, il tire la gueule après une victoire en Ligue des Champions, fâché de ne pas avoir marqué contre Liverpool. Après avoir malencontreusement dissimulé quelques patates au fisc espagnol, il met la pression à Florentino Pérez pour qu’il règle la douloureuse. Comme pour Messi au Barça ! Le président du Real le recale, Ronaldo fera ses valises pour la Juve.

Trois ans plus tard, il quitte la « Vieille Dame ».

Sa mentalité « individualiste » commence à faire peur à tout monde, seul Manchester accepte de casser sa tirelire pour le Portugais. Son comeback chez United est un monument d’hypocrisie, avec le pognon dans le rôle principal.

Après une saison en demi-teinte, le fiasco est consommé : Cristiano fait tout pour se tirer de là, il ne se présente pas à la reprise de l’entraînement avec ses coéquipiers.

Après trois mois de galère, ce modèle de loyauté et d’honnêteté fait tout pour provoquer une rupture de contrat, au prétexte que son coach lui a manqué de respect !


Que le spectacle commence ! Heureusement pour tous, le Qatar arrive à point nommé. Après un péno plus que généreux contre le Ghana, Cristiano devient le premier joueur à scorer dans cinq Coupes du Monde : un record de plus pour CR7 !

Deuxième match contre l’Uruguay, la star s’élève au-dessus de la mêlée et détourne un centre de Bruno Fernandes dans la cage.

GOOOOOL !

Cristiano est en transe. Il célèbre son but en montrant ses biceps à la terre entière. Visiblement, il fait des pompes en plus des abdos !

Tous ses coéquipiers viennent l’embrasser, les remplaçants, le kiné, le cuisinier et le chauffeur du bus.


Seul problème, il n’a pas touché la balle.

Ces vendus de la FIFA ont l’outrecuidance de l’accorder à Bruno Fernandes. Tout ce cirque pour rien, et surtout, ce crevard n’a pas hésité à piquer un but à un coéquipier !

Mais quelle honte !


- Eh M’sieur, je l’ai touché.

- Non Cristiano.

- Si, avec un cheveu.

- Je ne crois pas.

- Wallah j’ai marqué !





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