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ICEBERG


L’iceberg est un bloc de glace.

Sa principale caractéristique n’est pas de couler le Titanic, mais d’avoir 90 % de sa masse immergée.


Nul ne peut dire de quelle vérité accouchera cette équipe de France.


Côté visible, les bleus ont enchaîné une quatrième victoire consécutive, dont deux aux forceps.

Paradoxalement, le premier match contre la Norvège a été le plus maîtrisé.

L’Autriche, la Suisse et surtout l’Algérie avaient déjà maltraité leur immense adversaire. Pas moyen de tordre ces équipes qui nous ont chatouillé jusqu’au bout.

L’Islande n’avait aucune raison de ne pas les imiter, et c’est ce qu’elle a fait.

Les spécialistes du verre à moitié vide y voient une incapacité chronique à botter le cul de vils manants qui osent nous manquer de respect.

Ceux qui l’ont rempli, certainement pour le boire, peuvent penser que gagner trois fois dans le money-time ne peut pas être le fruit du hasard. En tout cas, ça prouve que les nerfs de ces joueurs sont faits du même métal que leurs muscles.

Et que Guillaume Gille sait garder son calme dans les moments chauds, ce qui envoie toujours un message positif à ses troupes.

Les deux barcelonnais sont en forme.

Mem et Fabregas dégagent une force incroyable, avec puissance et justesse dans le jeu.

Le poste d’arrière gauche, sans qui il ne peut pas y avoir de grande équipe, est pour le moment un parent pauvre.

On ne sait pas si le troisième catalan reviendra, et dans ce cas, s’il sera capable d’apporter un plus…

La défense centrale est en place, on verra si elle est capable de broyer les futurs cracs qui se profilent.

Mahé est au rendez-vous. Créateur, finisseur ou passeur, il nous régale. C’est jusqu’ici le dépositaire du jeu. Remili et Richardson semblent là en cas de coup dur.


Patrice Canayer doit être content, il a ses leaders.

10% de l’iceberg émergent.

Les certitudes d’aujourd’hui ont évité un naufrage, mais suffiront-elle à monter sur la boite ?


Et là, il faut revenir sur le match contre l’Islande.

22-20 pour des Nordiens qui dominent à 20 minutes de la fin.

Fabregas est solide comme un roc, mais ça sent le piège à plein nez.

Deux choses irrationnelles et tellement handballistiques vont changer le cours du jeu.

Sur deux ou trois décisions, le duo d’arbitres espagnols ne va pas rendre service aux islandais. Loin de là.

Le hand est un sport où un ou deux coups de sifflets dans un sens peuvent faire totalement basculer un match.

Malgré un bon début de match, Vincent Gérard se fait trouer.

Yan Genty, qui avait débuté le mondial en tribunes, a intégré le groupe depuis la blessure de Wesley Pardin.

Son entrée va tout changer.

Il éteint la lumière et mange littéralement ses adversaires sur des parades qui vont faire tourner le match.

Un pénalty détourné sur sa ligne, on n’avait plus vu ça depuis les années 70 !


90% de l’iceberg sont invisibles.

On peut gagner de façon un peu inexplicable. Un match ou deux mais pas une compétition internationale.

Le temps n’est plus aux succès faciles.

Celui où on avait l’impression que le chauffeur du bus pouvait coacher cette équipe et décrocher une breloque dorée.

La France n’a pas vaincu sans péril.

Peut-être triomphera-t-elle avec gloire …

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