I TRY TO DO MY BEST
- Admin
- 6 nov.
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Dernière mise à jour : 28 nov.

Jannick Sinner est aussi peu bavard que Rocco Siffredi, les deux transalpins préfèrent de loin s’exprimer avec leur manche.
Entendre notre tennisman aligner trois mots après un match est à peu près aussi captivant qu’un discours de politique générale d’Élisabeth Borne. Ne nous plaignons pas, dans ce sport, de célèbres autistes ont déjà sévi. Par le passé, «Ice Borg», «Pistol Pete» et «Ivan le terrible», tous trois numéros uns mondiaux régalaient déjà le public lors de «stand-up» mémorables.
Depuis deux ans, Jannick matraque autant ses adversaires que Rocco ses partenaires. Alors on l’entend souvent en interview d’après match… plus que Hugo Gaston qui en gagne peu. A chaque fois, le charisme de «Poil de carotte» éclabousse l’auditoire, bien servi par sa prestance et une joie communicative.
Paris est un lieu de perdition : de nombreux pochards ont laissé leur foie Rue de la soif un soir de match de rugby, certains leur vertu dans quelque allée sombre du Bois de Boulogne. Fidèle à cette tradition, Sinner a troqué son short Nike pour un jean Gucci après sa sèche victoire au Master 1000 de Paris. Cheveux au vent et Rolex au poignet, il s’est engouffré dans une luxueuse limousine pour partir en goguette dans les artères de la Ville Lumière. Avec 946 610 € de gains en poche, la nuit sera chaude !
Un gars de 24 ans peut en avoir ras-le-cul de manger des graines et des filets de hareng tous les jours. Il rêve de se péter le bide au Mac Do ou au Kébab, comme ceux de son âge le font 5 fois par semaine. Un bon grec sauce algérienne ou un Maxi Best Of, le dilemme restera sans réponse: ses racines italiennes ne sauraient mentir, il se gavera de gnocchis au gorgonzola, son pêché mignon. Il est à peine 20h quand il pousse la porte du Del Arte de Paris Haussmann.
- Benvenuto signore, quel honneur de vous recevoir dans notre modeste établissement.
- Je félicite Félix et son équipe pour leur magnifique travail cette semaine.
- Pardon ?
- Je vais prendre vos gnocchis.
- Une assiette ?
- Non 4.
- Et comme boisson ?
- Du Prosecco svp.
- Un verre ?
- Non 4, un par assiette. Le match risque d’être difficile, mais j’essayerai de faire de mon mieux.
- Laisse tomber Luigi, il est touché…
Après ce festin et une telle beuverie, le pauvre Jannick a les gonades en feu et la libido en ébullition. Le monde entier connaît Pigalle, mais un vieil oncle à lui s’est déjà fait siphonner le larfeuil dans un bar à putes. Avec une telle liasse en poche, il préfère ne pas prendre de risque. Et puis pas question de trop dépenser, il a promis à sa mère de mettre au moins 945 000 € sur son livret de caisse d’épargne. Il se dit qu’une visite dans le poumon de l’ouest parisien devrait suffire.
Le racolage a beau être illégal, l’arrivée d’une Classe S VIII Maybach provoque une émeute dans les fourrés du fameux bosquet. De superbes créatures accourent, il en sort de partout, le bel Italien ne sait plus où donner de la tête.
- Tou viens chéri ?
- C’était un match difficile.
- Tou es fatigué ?
- Je me suis préparé sérieusement.
- Yé vais t’envoyer au 7e ciel !
- Je vais prendre match après match.
- Tou as des gros biceps.
- J’essaye de donner le meilleur.
- Tou vas mé faire beugler !
- Je remercie le public.
- Et ça né té coûtera pas très cher !
- Je remercie les organisateurs, les ramasseurs de balle et surtout mes parents sans qui je ne serais pas grand-chose.
- Laisse tomber José-Luis, il est ivre mort…
Comme souvent, le pauvre Jannick finira par s’astiquer dans la luxueuse suite d’un Palace impersonnel. En plus, c’est gratuit !







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