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LUIS ET KIKI





Que seraient Laurel sans Hardy, Pipo sans Mario ou Brigitte sans Manu ?

Dans l’arène comme ailleurs, un clown blanc rationnel harcèle un auguste souvent déjanté qui fait rire le public.


Le cirque n’a plus vraiment la cote, Pinder, Bouglione et les autres s’enfoncent dans la crise. Surtout depuis que QSI s’est offert le PSG et son immense chapiteau porte d’Auteuil ! Pour faire le plein à chaque représentation, il n’ont pas lésiné en débauchant un certain Nasser. Le célèbre humoriste avait débuté sa carrière en faisant le pitre sur les courts de tennis. Délaissant ses raquettes, il a demandé à son coiffeur, champion d’Europe de brushing, de lui faire une coupe Playmobil devenue sa marque de fabrique. Au fil du temps, son personnage de président de club de foot est devenu irrésistible. Sketch de la valise pleine de cash, valse des entraîneurs ou barbecues avec les joueurs, il a bien fallu recruter d’autres pointures pour rester en haut de l’affiche.


Le géant Zlatan a été le premier à fouler la Piste aux étoiles. Un sacré client qui parlait de lui à la troisième personne, aussi célèbre pour ses punchlines que pour ses coups de savate. Il y a eu Neymar, l’illusionniste brésilien, capable de faire disparaître 220 millions ou un pichet de caïpirinha devant des milliers de spectateurs. Également acrobate, ses figures avec béquilles ou ses triples roulé-boulés dans le gazon resteront longtemps ancrés dans les esprits. Et puis Léo, mondialement connu, a surpris un public qui s’attendait plus à des lancers ou des tirs d’homme-obus. Le nain autiste a réussi l’exploit de captiver ses fans avec un incroyable numéro de marche. Alors qu’il courrait comme un lapin quand il regagnait sa loge après la représentation.


Le Parc des Princes a vu d’incroyables talents se succéder, dans des domaines divers et variés. Sergio nous a beaucoup fait rire avec son personnage de racaille qui débite insulte sur insulte ; comme les inénarrables Ander et Kheira, tous deux agressés au Bois de Boulogne. On a connu des sketchs sublimes, tels que le « Je crois que bon » de Lolo ou « La remontada » d’Unai ; avec en prime un accent espagnol hilarant, dans la pure lignée de Michel Leeb. Sans oublier le mime Mauricio, totalement muet pendant douze mois.


Pour épauler Nasser dans sa dernière création, « Le bling-bling, c’est fini », il fallait mettre le paquet. Jean-Marie Bigard réquisitionné sur RTL par les « Grosses Têtes », QSI a renoué avec la tradition circassienne en formant un duo de clowns. Pour les ignares qui n’auraient pas Google, on parle de cirque.


Alors que le public sera probablement privé du bonheur que procure une élimination en huitième de finale de Ligue des Champions… les irrésistibles Luis et Kiki sont heureusement là pour nous régaler.

A ma gauche Luis le clown blanc, ancien surfeur buriné, joue le rôle d’un savant fou dont personne ne comprend les recherches. Ceux qui ont le culot de lui adresser la parole se font rembarrer comme des malpropres, tant cet agité se moque des critiques. Il se sent fort et indestructible. Il martèle sans relâche sa devise, qu’importe le présent pourvu que l’avenir soir radieux.

A ma droite Kiki a repris le rôle d’un personnage du « Bébête Show », célèbre émission de l’immense Jean Roucas. Ce farfelus est capable de courir vers le but adverse à 38 km/h… et de revenir vers le sien plus lentement encore que Léo, le nain marcheur : un véritable exploit ! L’auguste ne craint pas le ridicule avec son nez rouge et ses grandes chaussures. Kiki a innové dans l’art du cirque en déposant des choses complètement loufoques à l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle : son nom, sa fameuse mimique les deux mains sous les aisselles… jusqu’à sa réplique culte :

« Moi, tu ne me parles pas d’âge » !

Attention ses avocats, eux, ne sont pas des comiques. Imaginez-vous devoir débourser 200 € à chaque fois que vous dites à quelqu’un :

« T’as de beaux yeux tu sais ! »


On le sait, c’est le harcèlement qui crée le comique : une baffe, une tarte à la crème ou un seau d’eau, le clown blanc a le choix des armes.

Mais lors de la dernière représentation, Luis a interdit à Kiki de revenir après l’entracte et l’a obligé à aller s’asseoir dans le public, à côté de sa maman.

Désopilant !


Ces brillants artistes se sont surpassés comme jamais pour nous faire rire. Si la Real Sociedad leur colle trois pions au match retour, Nasser, Luis et Kiki auront la conscience tranquille….

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