26 janvier 2022.
Melbourne, Rod Laver Arena.
Daniil Medvedev arrache le troisième set au tie break à un gamin de 21 ans qui est en train de le matraquer.
Quelques minutes plus tard, il sauve une balle de match qui aurait pu le priver d’un possible deuxième titre majeur.
La survie, face à un Canadien qui sert le plomb et distribue les mites sans compter.
Le tennis est un sport extraordinaire où vous pouvez perdre un match alors que vous menez 2 sets 0, ou que vous avez breaké dans le 5e.
Remember.
10 juin 1984, finale de Roland Garros.
McEnroe joue le feu et se balade 6/3, 6/2 contre Lendl.
Du grand art, John marche sur l’eau.
1/1 au 3e, 0/30 sur service adverse, il perd le jeu.
2/2, trois balles de break, deux fautes et un passing d’Ivan ramènent l’américain sur terre.
Décembre 1981, finale du Masters.
Gerulaitis mène 7/6, 6/2, 2/0 contre … Ivan Lendl.
Retour-volée sur une deuxième balle du Tchécoslovaque, qui l’allume pleine poire et le couche sur la moquette new-yorkaise.
Le fantasque américain aura encore une balle de match en fin de 3e set, mais le match a tourné.
Alors que Vitas tutoyait le divin.
Ivan le terrible emportera les trois dernières manches, et son premier titre majeur.
« Le tournant du match, d’après lui. Si quelqu’un est si bon qu’il renvoie tous les lobs et tous les passings, vous devez lui jouer dessus. La plupart des adversaires prennent alors un peu peur et ne viennent plus aussi près du filet lorsqu’ils montent. »
Son malheureux adversaire, connu pour son humour, lui rétorque : « De toute façon, je ne risquais pas grand-chose. Je n’ai rien dans la tête. »
26 janvier 2022.
Budapest Multifunctional Arena.
Le Danemark est en train de tordre une équipe de France moribonde.
17/12 pour les Vikings à la mi-temps, et encore 27/22 à la 46e.
Vincent Gérard n’a pas touché un cuir.
Ludovic Fabregas s’est mangé un carton rouge, la défense brasse du vent et pas un tireur ne surnage !
- 5 à un petit quart d’heure de la fin, il y a peu de monde pour miser un billet sur les actions françaises.
Et pourtant c’est beaucoup, et c’est bien peu.
Surtout quand il y a une seule parade en 45 minutes.
Et crac ! C’est la fissure.
Un tir sur le poteau, un arrêt de Vincent et c’est reparti.
Reconnaître ses erreurs, c’est déjà se regarder dans la glace.
A moins que ça ne soit le contraire.
Un bon ami à moi avait prédit un tour principal insipide.
Le con !
Une Islande expérimentale nous a corrigé avant de perdre d’un but contre la Croatie.
Jacobsen brouille les cartes et laisse Gidsel et Hansen au repos avant le match contre la France.
Medvedev n’a rien lâché, comme Ivan il y a 40 ans.
Comme les coéquipiers de Valentin Porte, capitaine courage.
Magnifique !
Après un échec en 1ère mi-temps, Hugo Descat enquille tous les pénaltys de la 2e.
Après un pauvre 1/5 en 1ère, Dika Mem, irrésistible, en claque sept en 2e.
Après 30 minutes sur le banc, Melvin Richardson prend ses responsabilités.
Après avoir été bredouille pendant trop longtemps, Vincent Gérard sort les 2 ou 3 ballons qu’il faut.
Bravo et merci messieurs !
Un tour principal plus chaotique que prévu.
Et pourtant il faut vivre
Ou survivre
Sans poème
Sans blesser tous ceux qu’on aime
Être heureux
Malheureux
Balavoine a eu la mauvaise idée de monter dans un hélicoptère il y a 36 ans.
Daniil et les Bleus joueront une demi-finale demain.
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