top of page

BIG BISOU


Mais qu’est-ce tu bois Doudou dis donc ?



En 2023, l’inflation réussit l’exploit de dépasser le chômage, et pourtant, on nous fait croire que tout est gratuit. C’est tellement mesquin de parler pognon au moment de prendre le volant de la dernière BM électrique, ou de poser ses valises dans une villa Abritel de 450 m2 avec piscine, hammam et jacuzzi !


Dans les années 80, Carlos faisait bien mieux.

Le célèbre chanteur à textes et à chemise Hawaï nous vendait plus que du rêve : des bouteilles d’Oasis. Le plus fort dans cette histoire, c’était que cette boisson passait pour naturelle ! Heureusement pour lui, Yuka n’existait pas encore ; sinon, on aurait pu constater qu’il y avait autant de fruits dans cette mixture que de séniors propres dans un EHPAD.

En ces temps insouciants, on fumait comme des pompiers ou on s’enfilait sans se poser de questions. Certains faisaient même les deux ! Alors ce ne sont pas quelques morceaux de sucre ou des additifs suspects qui pouvaient nous faire peur. D’ailleurs, à quelques cancers près, les millions de consommateurs ne regrettent pas cette époque bénie.

Mais l’escroquerie la plus invraisemblable, c’est de nous avoir fait croire que Jean-Chrysostome Dolto carburait au jus de fruit ! Lui qui éclusait un tonnelet de rhum au petit-déj.


L’autre Carlos faisait plus dans le terrorisme que dans la chansonnette.

Pendant que son homonyme se déhanchait avec des colliers de fleurs, Ilich Ramirez Sanchez était un petit plaisantin qui aimait bien se déguiser pour jouer à cache-cache avec la police. Une grenade par-ci, une roquette par-là, prises d’otages, assassinats, le palmarès du Vénézuélien est plus garni que celui d’un joueur de tennis français.

Si on choisit pas sa famille, on choisit ses amis.

Kadafi, Chavez, Dieudonné…, ceux du « chacal » sont tous de grands philanthropes, pas forcément connus pour leurs sympathies américaines ou israéliennes. Beau joueur, il félicitera Ben Laden quelques années plus tard pour avoir occis quelques milliers de mécréants de plus que lui. Son seul regret restera d’avoir raté une balle de match en janvier 75 au tournoi d’Orly : ce maladroit rate sa cible, un Boeing 707 d’El Al. Son coup de roquette transperce le fuselage d’un DC-9 yougoslave qui n’avait rien demandé !

A sa place, Borg aurait réussi son passing…


Le Suédois était un cannibale. Avec 6 titres en 8 participations, Ice Borg a fait peser une chape de plomb nadalesque sur la terre battue d’Auteuil. Certes assez loin des 14 victoires de Rafa, mais il faut dire que Bjorn jouera son dernier Roland à seulement 24 ans !


Carlos n’a que 20 ans, et nul ne peut dire à ce jour combien il soulèvera de Coupes des Mousquetaires. Pas même l’immense Jean-Paul Loth, qui pourtant s’y connait en petite balle jaune.


Sur le court, Alcaraz fait tout, mais mieux que les autres.

Si Roger était touché par la grâce, le Murcien repousse les limites du possible en permanence.

Certains sont capables de le faire, mais rarement sur la durée d’un match ; encore moins d’un tournoi. Son jeu est un feu d’artifice perpétuel tiré aux quatre coins du rectangle, ce qui l’amène à commettre des fautes, ou pire, à plonger pendant quelques jeux.

Voir ce jeune homme tout tenter en permanence est une bénédiction : la victoire du panache sur le calcul, de l’audace sur l’attentisme, Carlos est un chevalier du XXIe siècle. Un chevalier d’une bravoure telle qu’il ne renonce jamais, fût-il à un doigt de la défaite. Le seul qui puisse changer plusieurs fois le cours d’un match…


Mais au-delà des parpaings, des amorties, des volées magiques ou des défenses surnaturelles, le plus incroyable se produit toujours à la fin du match.

La traditionnelle poignée de main entre deux adversaires est souvent un grand moment d’émotion, de froideur ou d’hypocrisie.

Il émane comme une aura d’Alcaraz quand il serre la louche d’un gars avec lequel il s’est étripé, parfois pendant des heures. Sans haine ni violence, comme si un ange passait au-dessus du stade.


Un instant de rêve et de pause dans le tumulte de la vie.

Et pourtant, Jean Ferrat ne connaissait pas Carlos qui n’était même pas né…




留言


You Might Also Like:
bottom of page