Qu'ils soient marseillais ou parisiens, nos joyeux supporters peuvent chanter tranquilles, le crime de sodomie a été aboli chez nous en 1791. Attention toutefois en cas de match à Téhéran, les mollahs ne sont pas réputés pour leur progressisme sexuel.
Côté palmarès, il n’y a pas de match.
Malgré les 14 titres en Ligue 1 de leurs rivaux, les phocéens resteront « à jamais les premiers ».Un coup de casque mémorable de Basilou contre le grand Milan parachève l’œuvre de Tapie, le Wonder Boy des années 80.
Le PSEG de Luis s’offrira une C2 en 96, celui du Qatar une finale de C1 en 2020, l’année du COVID.
En 2012, QSI devient proprio à 100 %, faisant du club l’égal des plus grands, Real, Barça, Bayern, Liverpool ou City. Depuis plus de 10 ans, les milliards coulent à flots, mais la Coupe aux grandes oreilles reste sourde aux sirènes des pétrodollars.
Pire, Montpellier, Lille ou Monaco parviennent même à leur confisquer la Ligue 1, avec des budgets 3 à 6 fois inférieurs.
Un puits de pétrole sans fond ne garantit pas la victoire : demandez donc à Chelsea ou à City ce que leur première C 1 a coûté !
L’oseille ne suffisant pas, il faut une politique sportive, de la chance et parfois un peu influence pour décrocher la timbale.
En 90, après la main de Vata en demie, le patron de l’OM déclare : « L’arbitre de ce match n’a pas été honnête. En tout cas, moi ce soir, j’ai compris comment il fallait faire pour gagner une Coupe d’Europe. Oui, j’ai bien compris. » Trois ans plus tard, il joindra le geste à la parole…
Nasser n’aura jamais le charisme de Nanard, qui a réussi l’exploit de faire reléguer son club en D2, avec presque 500 patates de dettes ! Il devrait apprendre certains de ses célèbres tours de magie, comme relier Paris à Béthune en 1h30 ou faire disparaître 250 000 balles dans un jardin.
Ça éloignerait peut-être la loose qui transpire depuis une décennie dans les rangs parisiens : Chelsea 2014, Barça 2015 et 2017, Manchester 2019, Real 2022, le Bayern, les supporters n’ont pas que la fameuse remontada pour se flageller… celle du Barcelone de … Luis Enrique !
Devant un tel triomphe, la tentation de dupliquer ce beau modèle était compréhensible : QSI s’est offert le hand en 2012, une broutille à 15 barres, bien loin des tarifs footballistiques. Un budget deux à cinq fois supérieur à la concurrence nationale, les quatre ou cinq joueurs les mieux payés au monde, le PSG enquille 10 titres en 11 saisons, laissant juste une miette à Dunkerque en 2014.
En Ligue des Champions, l’histoire est aussi brillante que celle des footeux : l’équipe sort systématiquement des poules, mais doit se contenter d’une finale en 2017, perdue d’un but contre Skopje, et de quatre troisièmes places.
Stars mondiales, entraîneurs vedettes et salaires de malades, rien n’y fait, les Parisiens n’y arrivent pas…
Pour ne pas sombrer dans la dépression, autant s’inspirer d’un autre grand dirigeant sportif, le président Aulas. Malgré 7 titres de champion consécutifs, l’OL n’a jamais fait mieux que demie en C1, en 2010 et 2020. Mais Jean-Mich est un visionnaire qui a eu l’intelligence de miser sur sa section féminine. Bilan, 15 titres nationaux et surtout, 8 Champion’s league ! Sentant le filon, son homologue parisien n’a pas hésité à balancer de l’oseille sur les filles. Après 8 deuxièmes places, elles décrochent la première en 2021, avant de retrouver leur cher statut de vice-championnes les deux années suivantes. Côté Europe, elles font mieux que leur collègues du handball… en perdant deux finales en 2015 et 2017 !
Mais Nasser est de la trempe des grands bâtisseurs ; de ceux qui innovent et ne renoncent jamais. En 2016 il ouvre une section esport, puis en 2017, avec Teddy Riner comme figure de proue, il annonce la création du Paris-Saint-Germain Judo. Des moyens considérables, un magnifique dojo dans le XIIIe, Djamel Bouras à la présidence, l’équipe masculine glane quelques médailles au niveau national. En Ligue des champions, on est dans les standards parisiens, avec une belle troisième place en 2023.
En septembre 2018, le destin de ce grand club omnisports bascule quand 5 jeunes femmes rejoignent l’aventure.
Cinq années après, le 9 décembre 2023 à Belgrade, Romane Dicko et ses coéquipières entrent dans l’histoire en devenant « à jamais les premières » : elles débloquent le palmarès international du PSG sauce Qatari avec une première Ligue des champions.
Un exploit grandiose qui n’a pas eu le retentissement qu’il mérite.
La finale contre le JC Pontault-Combault est homérique, le RSC Champigny-sur-Marne complète ce podium magnifique.
En 2011, quelques émirs s’offraient un joyaux du sport français. Douze ans après, Nasser a du ressentir une immense fierté en brandissant le trophée si convoité. Cette première victoire en appelle de nombreuses autres.
Il se murmure que QSI va bientôt ouvrir une écurie de course de caisses à savon. La concurrence risque d’être rude, il paraît que le SC Brie-Comte-Robert vient d’engager les deux meilleurs pilotes du monde
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