La vie est si dure sans Roger.
Si certains ont perdu leur belle-mère suite à un AVC estival, moi j’ai perdu mon idole un après-midi de juillet sur le gazon londonien.
RIP.
6-0 contre Hurkacz !
Pas toi merde, tu vas nous manquer…
Mais la vie continue, il faut bien se relever, après un deuil d’au moins 6H et 12 bières.
Les petits génies qui liraient ces modestes lignes auront vite fait de calculer que ça fait deux mousses par heure, ce qui ferait sourire n’importe quel client d’un Pub irlandais.
Ça m’avait déjà fait le coup après Borg, Sampras et Navratilova.
Malgré son nom ridicule, je ferais bien de Shapovalov mon nouveau Dieu de la balle jaune. C’est un merveilleux joueur de tennis, capable d’atteindre un niveau incroyable sur quelques jeux. Une tornade : coup droit, volée, revers à une main, service, tout y passe ! Une telle fulgurance est impossible à tenir sur un match, ni même sur un set.
L’avenir nous dira si le bougre réussit un jour à dompter la foudre qu’il a dans le bras gauche.
Depuis Martina, la vraie, pas Hingis, le samedi soir de l’US Open était plus réservé au bridge qu’à la finale femmes.
Il faut dire que voir des jeunes femmes qui enchaînent des gauche/droite en poussant des cris, avec revers à deux mains et une volée tous les 6 mois n’était pas fait pour satisfaire l’esthète qui sommeille en moi.
Il y a bien Ashleigh Barty, avec son histoire atypique et son jeu si créatif, mais son inconstance est pénible : l’Australienne est capable de perdre en ¼ de finale du tournoi du camping de Melun, un mois après avoir gagné Wimbledon.
Sans parler de Naomie Osaka, capable de servir à 200, et née à … Osaka !
Imaginez un peu que vous vous nommiez Maurice Pontault-Combault, pas facile à porter comme patronyme.
N’allons pas chercher plus loin le fait qu’elle sombre depuis de longs mois dans les Big-mac et la dépression.
Et puis Emma Raducanu est apparue un samedi soir de septembre.
Pas forcément la banane en allumant la télé à 22H00, la perspective d’une énième finale soporifique est à peu près aussi excitante qu’un loto à la salle des fêtes de Brie-Comte-Robert.
En quelques coups, service compris, cette jeune femme a montré ce qu’était la fulgurance contrôlée après laquelle le pauvre Denis court depuis deux ans.
En vain.
Une véritable démonstration, la foudre qui tombe aux quatre coins du terrain, sur chaque coup, pendant deux sets.
Pour une grande finale, il faut être deux.
En face, Leylah Fernandez est au rendez-vous, mais quelque chose sonne faux chez cette magnifique gauchère.
Une positive-attitude trop voyante pour être sincère.
Les sautillements permanents, ça passe encore, espérons juste qu’elle s’arrête quand elle dort ou quand elle va au cinéma. Aux toilettes aussi, elle risquerait d’en mettre partout.
Le sourire est too much.
Trop artificiel, trop forcé, même le jour où elle apprend le décès de sa grand-mère…
Leylah, attention à ta mâchoire, desserre-la de temps en temps.
Pour reposer un peu tes zygomatiques, n’hésite pas à chialer un bon coup de temps en temps.
Comme Djoko !
A 18 ans, à l’âge où d’autres s’enfilent leurs premières Vodka-Red Bull et prennent leurs premiers coups de canne, Emma a encore quelques progrès à faire, au smash et à la volée.
Demande à Martina, elle en connaissait un rayon.
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