Les enfants de Lionel Messi peuvent bénir la patte gauche paternelle, grâce à laquelle ils risquent fort de ne pas de connaître le RSA. C’est comme ceux de Pierre Delanoë, dont l’avenir est financièrement plus serein que ceux de Marcel Pichon, retraité SNCF à Pontault-Combault.
5000 chansons et une vingtaine de livres sont sortis de la plume prolixe de papa, dont une tripotée de tubes qui leur assure une rente confortable de la SACEM.
Bécaud, Lenorman, Dalida, Fugain et tant d’autres ont chanté ses paroles.
Sardou lui doit quelques gros succès, dont le fameux Femmes des années 80, qui commence par ces vers :
Dans un voyage en Absurdie Que je fais lorsque je m’ennuie, J’ai imaginé sans complexe Qu’un matin je changeais de sexe
Ce pays imaginaire est souvent évoqué depuis que sévit le COVID.
Il faut dire que nos dirigeants se creusent les méninges pour nous pondre quelques injonctions des plus savoureuses. Mais l’Absurdie n’est pas née dans la France de Manu, ni même dans celle de Mitterrand, mais en 1946, où un caricaturiste se moque des travers de l’époque et du Général de Gaulle.
Le Général, celui-là même dont aujourd’hui, tout le monde lèche les galons !
Quand beaucoup de choses semblent inquiétantes, un vieux réflexe nous fait dire que c’était mieux avant. Mais quand on a le nez dans le guidon, les analyses de comptoir fusent : demandez donc aux Indiens, s’il faisait bon vivre dans l’Amérique du Far West.
Et si on se cherche un génocide, on n’a que l’embarras du choix.
Si Dieu est Amour, sa créature est résilience.
Après les ravages de la révolution industrielle, des religions ou des idéologies mortifères, l’homme a enfin ouvert les yeux. Il a fini par prendre conscience que notre bonne vieille terre n’était pas indestructible, et que rien n’était pire que de l’empêcher de tourner rond.
Polluer rivières et océans est une chose.
Rayer de la carte des espèces qui ne servent à rien en est une autre. Seuls quelques barbus aux neurones saturés de THC le déplorent : en quoi l’extinction du xénique des buissons pourrait empêcher votre Clio de démarrer ?
Ou votre femme d’avoir la migraine !
Tout ça n’est que de la roupie de sansonnet à usage de quelques écolos en mal de bulletin.
Mais le réchauffement climatique, c’est une autre paire de manches.
Là, on ne parle pas de chtars, d’yeux rouges ou d’une irritation des voies respiratoires. Voire d'un petit cancer par-ci par-là.
Mais de la moitié des terres habitables qui le deviendrait un peu moins, sauf pour les fourmis et les scorpions. La Hollande disparaîtrait, le Sahara s’étendrait jusqu’à la Loire et les vignes du Bordelais seraient replantées sur les terrils.
On pourrait boire un Pétrus avec des fricadelles, plus classe qu’une chope de Goudale.
Malgré cette satisfaction notoire, la communauté internationale s’est fortement mobilisée pour éviter ce scénario catastrophe.
Et dans ce concert, la France n’est pas en reste.
Anne Hidalgo a su redonner tout son lustre à Paris, plus que jamais ville lumière.
En 2024, Notre-Dame sera flambant neuve et des athlètes du monde entier se disputeront le titre olympique de breakdance. Une belle revanche posthume pour Sidney, qui pourtant n’est pas mort.
Mais surtout, en 2024, tous ces bouseux en diesel ne pourront plus passer le périph.
On aura des éoliennes partout, et il y aura plus de voitures électriques que de vaccinés.
Aucun problème, la Lozère sera équipée en stations de recharge, et les aires d’autoroute seront aménagées en conséquence.
Jamais plus de trois heures d’attente, le ministre de la transition écologique s’y est engagé, comme La Poste a su le faire pour le retrait des colis.
Les pessimistes ou les nostalgiques de leur R16TS qui consommait du 12l / 100km feraient mieux de la boucler, l’autonomie dépassera largement les 200 bornes de la Dacia Spring.
La France sera largement dans les clous du protocole de Kyoto, la Chine et les USA un peu moins.
Un vrai paradis électrique.
Le pays de Voltaire et de Victor Hugo ne sera pas le fossoyeur climatique de l’humanité.
Les cul-terreux se chaufferont au méthane, les citadins rouleront électrique.
Le bilan des médailles aux JO risque fort de ne pas être folichon, mais la fierté nationale naîtra d’une empreinte carbone limitée.
Et dire que quelques pinailleurs osent encore affirmer que la construction de ce type de véhicules émet plus de gaz à effet de serre que celle des thermiques !
En particulier à cause de l’extraction du lithium, dont on oublie de dire qu’elle offre des emplois stables et sans danger à des enfants du monde entier. Elle préserve par exemple, les jeunes sud-américains de la production de cocaïne et de la flute de Pan, très nocive pour leur santé respiratoire.
De toute façon, à l’usage, le bilan redevient positif.
Il faut 8 000 km à un automobiliste norvégien pour rentabiliser son moteur électrique, avec 97% de production hydraulique dans ce pays scandinave.
Le Chinois mettra un peu plus de temps, puisqu’il lui en faudra 180 000.
Chez nous, on n’a pas de fjord mais on a le nucléaire.
Cette énergie a beau être « non polluante », il faut entretenir les centrales. Fessenheim fermée, d’autres suivront bientôt, sans compter la maintenance de certaines.
L’éolien est là pour suppléer l’atome, mais un anticyclone est souvent synonyme de vent nul ou très faible. C’est dommage, c’est souvent dans ce cas qu’il fait très chaud, ou très froid, météo consommatrice en courant.
Le charbon allemand ou le gaz russe sont là pour nous permettre d’importer de quoi faire tourner la boutique. Encore des pays dirigés par des irresponsables qui se contrefoutent du réchauffement climatique.
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