Il suffit d’allumer la télé ou d’écouter la radio pour se sentir heureux !
Ceux qui chialent à longueur de journées seraient bien avisés d’y penser avant de se jeter sur la bouteille, les cachetons ou la fille du voisin.
Acheter un appartement sans soucis, vendre d’un clic sa caisse pourrie, en acheter une neuve pour 169 € par mois sans apport, louer une villa de rêve dans les caraïbes pour des clopinettes, devenir millionnaire…
Il faut vraiment le vouloir pour sombrer dans la déprime. Acheter, vendre, s’assurer, louer… no stress, laissons le cancer aux sceptiques, aux complotistes et aux antipub.
Si la vie est belle, la mort l’est encore plus. Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les PFG. Jadis, les obsèques étaient une vraie purge : pas pour le décédé mais pour ses proches. Sapin... chêne... crémation... religion... traiteur... DJ… quelle que soit l’essence, on était plus tranquille entre 6 planches. Les croque-morts, les Ave Maria, les morceaux d’Haendel, de Purcell et les éloges funèbres ne sont que des simagrées du passé. Aujourd’hui, grâce aux PFG, un enterrement est une fête, au même titre qu’un baptême ou un mariage.
Il y a tellement de raisons de célébrer la vie, et autant de façons de célébrer une vie. Célébrer un souvenir, une passion. Célébrer une personnalité, une qualité. Et même, quelques défauts.
Chez PFG nous sommes là pour célébrer une vie et tout ce qui nous réunit.
PFG célébrer une vie.
Il y un demi-siècle, la réclame nous promettait un évier propre ou un petit cadeau. Aujourd’hui, on est passé du terre à terre à l’art de vivre ; la pub, c’est la positive attitude… un anti-oxydant encore plus puissant que les kiwis ou les brocolis : on ne pleure plus la mort mais on célèbre la vie !
Depuis le temps qu’on cherchait la recette du bonheur, PFG l’a trouvée.
Célébrer une passion :
Maman adorait le piano, ça nous berçait tous les soirs. Alors pour que le souvenir de sa passion reste gravé à tout jamais, on lui a fait graver les touches de son piano sur sa pierre tombale.
Y’en assez des « à notre mère » ou des « le temps passe, le souvenir reste » qui fleurissent sur les sépultures. Un clavier, c’est quand même plus kitsch que trois mots sur un bout de marbre. Une clé à molette, un berger allemand, des aiguilles à tricoter… un cimetière pourraient devenir un jardin des passions, qu’on arpenterait avec légèreté et curiosité. Tout ça grâce aux PFG.
Célébrer une personnalité, une qualité. Et même quelques défauts :
Maman aimait la bite, ça nous berçait tous les soirs. Alors, pour que le souvenir de sa passion reste gravé à tout jamais, on lui a fait poser un phallus sur sa pierre tombale.
Non seulement ça égayerait les mornes matinées de Toussaint, mais ça pourrait en émoustiller certaines… ou certains…
Papa aimait le Ricard, il en buvait 30 par jour. Alors, pour se souvenir de sa passion, on a peint sa tombe en jaune. Et comme un soir il a tué son fils à coups de bouteille, on a mis notre frère avec lui dans le caveau familial.
La vie de ces deux personnes n’a pas été rose tous les jours, leur mort sera paisible. PFG est là pour rétablir une forme d’équité post mortem… à la limite de la justice divine.
Tonton Maurice aimait les petits garçons, il nous tripotait souvent les rouleaux. Alors pour que le souvenir de sa tendresse perdure, on a fait graver l’intégrale de Montherlant sur sa sépulture.
On va s’arrêter là, l’humour macabre a ses limites, le comique de répétition ses lourdeurs… imaginez ce qu’on pourrait mettre sur la tombe d’Hitler ou de Staline.
A l’heure où on est plus proche de la fin que du début, je ne suis pas persuadé que le poignant slogan des PFG rassure.
Glisser un objet intime dans le cercueil du défunt est vieux comme le monde, la différence est juste que cette joyeuse entreprise nous propose de ne pas l’enterrer. Comme ça, tout le monde peut le voir… ou le voler. Pas de problème pour une truelle ou un tournevis, mais une Rolex ou un solitaire de 12 carats pourraient susciter quelques tentations cleptomanes. Ça ne change en rien le quotidien du pauvre macchabée, mais la famille peut se dire qu’avec le prix du diam’s, elle aurait pu s’offrir la dernière Bugatti !
Chacun sait que dans la vie, l’argent ne fait pas le bonheur ; c’est encore plus vrai dans la mort.
Se dire que votre canne à pêche vous suivra pour l’éternité est aussi insignifiant qu’une baisse de 2 centimes du litre d’essence. Mais savoir ce que vos proches auront dans la cervelle au moment de votre départ peut attiser votre curiosité … ou vous hanter.
En tout cas, c’est de nature à balayer devant votre porte. Ceux qui vous haïssent seront heureux et ça ne fera ni chaud ni froid à ceux qui s’en foutent.
Et les autres ?
Henri, le protagoniste de la chanson de Balavoine voulait mourir malheureux pour ne rien regretter. Si on réfléchit un peu, c’est facile : on a le choix entre le cancer, l’alcoolisme ou la solitude ; certains choisissent les trois, c’est imparable. Mais finalement, cette démarche est égocentrique, terminer sa vie en se faisant du mal. On peut aussi choisir de faire du bien autour de soi. Sans tomber dans le Bouddhisme, pour mourir heureux, mourons en paix.
En paix avec ses enfants, ses amis et même ses ennemis.
Avec ceux qu’on a heurtés, humiliés, trompés.
En paix avec soi-même.
Pour célébrer une vie, on peut demander une rallonge à ceux qui financent votre mise en bière : ils ont autre chose à faire qu’à mégoter. Que représentent quelques centaines d’euros supplémentaires quand on vient d’en claquer des milliers ? C’est comme une option sur une voiture neuve.
Mais la paix n’a pas de prix, même pour les PFG…
Elle est gratuite.
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