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QUAND TE REVERRAI-JE …


C’est parfois dur à dire, la Faucheuse est là qui rétablit certaines injustices. Le propos n’est pas de se réjouir de la mort d’Alain Delon mais presque… Pour ses dérives droitières si j’étais toujours de gauche, mais non… On a tous un pote au charme irrésistible. Un gars qui quoi qu’il fasse, finit la soirée au bras d’une belle nana. Et en plus ce salaud a le choix, alors que vous devez déployer mille ruses ou faire crépiter votre CB pour espérer ne pas vous poignarder dans votre studio miteux. Delon était fatigant, tant les plus belles femmes du monde se seraient étripées pour ses beaux yeux. Une fois dans sa vie il peut bien faire comme les autres et nous quitter tel l’obscur pensionnaire d’un Ehpad.


Delon, c’est Popeye puissance 10. Pas le marin qui mange des épinards, mais le JO des Bronzés qui affole les compteurs. Thierry Lhermitte est certes à croquer dans son slip kangourou, mais imaginez un peu le carnage que ferait le « Guépard » au Club Med !

Popeye enfile les perles, Jean Claude Dusse les bâches…


Ça commence à la plage, Gigi et Christiane parlent de cul et ignorent royalement un gringalet en peignoir qui les harcèle.


- Je les aime grands, exagérément musclés et surtout, le cheveu blond et en brosse.

- Eh ouais, le nazi quoi !… Et elles se feraient chier de me répondre ces deux espèces de pétasses.

- Non mais ça va pas bien derrière !

- Il a un malaise le peignoir ?

- Ça tape là d’un coup, j’vais aller me baigner.


Le ton est donné, le décor est planté, Michel Blanc ne chopera pas ! Comme Luis Régo, autre loser patenté. Clavier, Creton ou Lhermitte ne sont pas moins ridicules, mais eux, ils chopent. Gérard n’est pas non plus un Apollon , mais il est marié.

Un minable se doit de rebondir, sinon il se suicide. Jean-Claude est bredouille, heureusement pour lui, l’espoir fait vivre. De quoi le faire changer d’avis au moment de monter dans le bus du retour.


- Moi je vais rester 10 jours de plus. Je crois que j’ai une ouverture là.


Même si on s’en doute un peu, on ne saura jamais si le bougre a conclu. Toujours aussi grotesque, il revient au ski un an plus tard remonté comme une pendule. Lucide sur son potentiel de séduction, ça ne l’empêche pas d’y croire. Jugnot lui-même est bluffé :


- Tu sais que tu me sidères Jean-Claude, ça fait deux jours que t’es là et t’es déjà sur un coup.

- Écoute Bernard, j’crois que toi et moi, on a un peu le même problème. C’est à dire qu’on ne peut pas vraiment tout miser sur notre physique… surtout toi. Alors si j’peux me permettre de te donner un conseil, c’est oublie que t’as aucune chance, vas-y fonce ! On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher. Bon j’vais prendre le télésiège, faut qu’j’me change.

- T’as intérêt !


C’est bien connu, le culot paye toujours. Jean-Claude le sait bien, mais ça ne suffit pas toujours pour conclure. Surtout si vous passez la nuit par – 5° suspendu à un câble.

Pour en revenir à nous, on a tous un autre pote qui aurait pu signer au Real s’il ne s’était pas pété le genou en descendant du FlixBus. C’est ce qui arrive à ce pauvre Dusse en permanence, ça s’appelle le comique de répétition. Cette fois, une belle Italienne reste sourde à ses avances et à celles de Popeye, ce qui l’empêche pas de s’envoyer en l’air avec ses deux compatriotes. La salope !


- Ah c’est malin !

- Ah laisse tomber c’est une folle elle ne sait pas ce qu’elle veut.

- Mais enfin j’étais à deux doigts de conclure, t’as tout foutu en l’air. J’sais pas ce qu me retient de te casser la gueule !

- La trouille non ?

- Ouais ça doit être ça, allez on rentre !


Quand on a tout essayé, il reste le désespoir ou la pitié. Simuler un cancer, le décès d’un proche ou la fin du monde, tout ce qui pourrait pousser votre interlocutrice à vous prendre dans ses bras.


- J’vais marcher tout droit. Dans le meilleur des cas je tomberai sur la station et puis sinon, je m’écraserai sur un rocher. De toute façon, ça sera une grosse perte pour personne : salut les filles.

- Attends Jean-Claude, fais pas le con !

- Prends pas tout au pied de la lettre.

- Ça veut dire que… éventuellement heu… si vous étiez au bout du rouleau… on pourrait envisager heu… de conclure.

- Oui ! Enfin heu… vraiment si y’avait plus d’espoir, oui.

- Bon alors on va voir ça !



A la fin d’un texte, il faut faire comme Jean-Claude Dusse, avec un D comme Dusse : conclure…


Michel Blanc est plus qu’un pote. Il est notre image dans le miroir.

Celle d’un pisse-petit prêt à tout pour transformer une ouverture… celle d’un gars qui a grandi, Tenue de soirée, M Hire, l’Exercice de l’État … celle d’un gars qui comme tant d’autre vient de calancher, lâché par son palpitant...

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