On a enfin le remède au COVID-19 !
Il n’est pas plus question de l’hydroxychloroquine d’un chevelu marseillais que du fameux élixir du docteur Pinard.
Si vous tapez … D… E… F… sur Google, savez-vous ce qui vient en premier ?
De Fursac !
Les voies du référencement ont beau être impénétrables, ce n’est sûrement pas avec un costard que vous allez pourfendre ce virus, fût-il en cachemire.
Le costard, pas le virus.
Les médecins entre-tuent.
Les hommes politiques pédalent dans la semoule.
La France est vraiment le pays de la Ligne Maginot : un mur infranchissable aurait raison des autres, de pauvres divisions SS sous équipées.
En 1939, les sous-doués de la Wehrmacht envahissent la Pologne aussi facilement qu’un camping municipal juste parce que ce pays est commandé par des incapables.
On allait voir ce qu’on allait voir quand ces baltringues auraient la meilleure armée du monde face à eux !
Et on a vu.
Un carnage, les petits soldats d’Adolf entrent chez nous comme dans du beurre charentais, plus tendre que le normand.
Une bestiole d’à peine 0,1 micron va faire aussi bien que ces hordes de blonds à moustache 60 piges plus tôt. Les Italiens et les Espagnols, pauvres latins abreuvés d’huile d’olive, ont pris la vague virale en pleine face. Leurs dirigeants corrompus et un système de santé archaïque n’ont rien pu faire pour ces pays plus prompts à jouer au football qu’à sauver leur population.
Alors que nous, bien protégés par le meilleur système médical du monde…
Bas les masques et surtout, pas de tests !
Alors on confine pendant que les Allemands testent.
Bientôt, ceux qui ne sont plus contagieux pourront sortir sans risque pour personne, à commencer pour eux-mêmes.
S’il n’y avait pas l’Europe, on pourrait presque trembler en prévision d’une guerre économique perdue d’avance.
Au milieu des années 70, le premier choc pétrolier a ébranlé l’économie mondiale, colosse aux pieds d’argile.
La France de Giscard n’avait pas échappé à la distribution, mais avait réagi avec la force de l’esprit :
« En France on n’a pas de pétrole, mais on a des idées ».
La chasse au gaspi était née…
Celle de Macron se confine, picole et fait du jogging.
L’occasion rêvée pour qui a la main leste de dialoguer avec sa femme et ses enfants. Et pour ceux qui ont la queue qui frétille…
Mais surtout, contrairement à ces étrangers toujours plus nombreux, nous avons notre REMÈDE…
Louis Germain David de Funès de Galarza.
A l’heure des Marvel, de Netflix et des séries, la période est propice à se replonger dans un ADN plus franchouillard.
De Funès !
Le Gendarme, Oscar, Le Corniaud, Fantômas, …
La Grande Vadrouille, Pouic-Pouic, Hibernatus…
Rabbi Jacob, L’Aile ou la Cuisse…
Cruchot, Duchemin, Pivert…
Plus de 140 films pour une légende : plus qu’un acteur, un personnage qui donne à voir ce qu’il est.
Cette boule d’énergie d’ 1m64 attire tous les regards. Il donne vie à une galerie invraisemblable de seconds rôles qui deviennent des personnages inoubliables.
Mario David, Hubert Deschamps, Paul Prébois, Michel Galabru, …
Tant de stars ne sont à ses côtés que des faire-valoir qui lui donnent la réplique.
A part peut être Jacqueline Maillant, impossible de résister, difficile de rivaliser : Jean Marais, Montant, Coluche, Bourvil, Mireille Darc et Gabin ont valorisé cette furie dévastatrice, et s’en sont nourris en retour.
Un peu comme Poelvoorde…
Pas un acteur, un destin.
Ses parents sont des personnages de comédie plus vrais que nature.
Carlos est un père fantasque qui enlève Leonor et émigre en France.
Avocat, issu de la vieille noblesse Castillane ruinée, il devient diamantaire. Au début des années 30, il fait croire à son suicide et part au Venezuela. Son épouse part le chercher et le ramène rongé par la tuberculose. Il meurt seul et ruiné en 1934 en Espagne.
Autant dire que la madre est un fort caractère, son premier professeur de comédie.
« Il arrivait à ma mère de me courser autour de la table en criant -Yé vais té touer-. Dans sa façon d’être et d’agir, elle possédait, sans le savoir, le génie des planches ».
Elle lui donne également ses premières leçons de piano à l’âge de cinq ans.
Avec une telle hérédité, plus facile pour Louis de devenir ce qu’il sera, que s’ils avaient été gratte-papiers à la CAF de Melun.
Il incarne un homme aisé et irascible, ayant des difficultés avec sa descendance. Entre vaudeville et commedia dell’arte, son personnage comique est colérique, autoritaire, grimaçant et débordant d’énergie.
Sa façon d’héler ses subordonnés comme des animaux domestiques.
Celle de flagorner les puissants.
Des répliques culte : « Comment, Salomon vous êtes juif ! », « Qu’est-ce que je vais devenir, je suis ministre je ne sais rien faire ».
Pingre, couard, raciste…
Le confinement sera de rigueur pour un petit moment encore.
A défaut de le faire pour le COVID, testez-vous à de Funès.
Laissez-vous infecter par ce virus comique, c’est indolore et sans danger.
Plus qu’un remède, une nécessité.
Celle de voir l’être humain dans ce qu’il a de moins noble.
L’occasion rêvée de nous regarder dans une glace et de nous marrer un bon coup.
De mourir un peu moins con, mais le plus tard possible…