A la 18e minute de cette finale de l’Euro, les croates mènent 10/7 et rien ne tourne rond dans la maison espagnole.
Alex Dujshebaev fait n’importe quoi, à part scorer, tandis que Rodrigo Corrales a fait autant d’arrêts qu’il y a de cheveux sur le crâne de son entraîneur.
L’équipe pédale dans la paella, Jordi Ribera prend son TTO, le « team time out ».
A part pour les coachs de comptoir, la prise de temps mort n’est pas une science exacte.
On se rappelle ceux de Claude Onesta : « Il faut gagner les duels et jouer autour du pivot. »
Dans un passé révolu, Patrice Canayer avait le don de détendre l’atmosphère en posant le fameux carton vert, alors qu’il menait de quinze buts à la 59e. Le tout en étant premier du championnat avec 49 points d’avance.
Quelques années plus tard, son collègue Thierry Anti reprenait le flambeau avec le H, notamment en 2018 contre les danois de Skjern qui apprécièrent ce trait d’humour à la française. Un hommage rendu au maître.
Si l’un des deux rejoint Guillaume Gille à la tête des Bleus, on risque peut-être de se marrer un peu pendant les temps morts.
Mais revenons à Jordi, le coach ibère, pas le bébé chanteur.
Je n’ai pas entendu les consignes données à ce moment, mais le premier objectif était de casser la dynamique adverse, sans attendre d’encaisser une valise.
Et de joindre le geste à la parole, puisque Peres de Vargas et Maqueda entrent en scène. Six minutes plus tard, trois arrêts de Gonzalo et trois buts de Jorge !
La Roja égalise à 10/10, avant de mener 11/10.
Le coup de maître dans toute sa splendeur, il était impossible de faire mieux.
On pense même que le match est plié à la 36e minute, quand les croates sont menés 16/12. Mais c’est le moment où les espagnols décident de marquer deux buts en quasiment vingt minutes.
Les hommes de Lino Cervar ont le capot qui fume, avec Cindric blessé et après le marathon de la demi-finale. Leur adversaire, malgré une promenade de santé jusque-là, n’est pas beaucoup mieux : il faut dire que pas mal de cadres frôlent la quarantaine.
Cette deuxième mi-temps est poussive, avec un handball de tranchée, digne d’une équipe lorraine des années 80.
Mais il connait pas Raoul ce mec, les coéquipiers d’Entrerrios mettent un 4/1 décisif dans les six dernières minutes, avec deux arrêts décisifs de leur gardien.
Les espagnols enquillent leur deuxième titre européen d’affilée. Cette génération arrive au bout d’un cycle commencé par un titre mondial en 2013, et elle aurait très bien pu y ajouter l’or olympique en 2012 sans un éclair de génie d’Accambray.
Les croates ne seront toujours pas champions d’Europe. Malgré tout, ils ont trouvé un style, et semblent partis pour durer plus longtemps. A condition de trouver un gardien et éventuellement un arrière gaucher plus percutant que Stepancic. Et de bien gérer l’après Cervar, si ce dernier décide enfin d’arrêter.
Et la France dans tout ça ?
Le coach Didier Dinart a gagné trois breloques, une d’or et deux de bronze, après l’argent de Rio comme adjoint d’Onesta.
En trois ans, c’est la première campagne où il revient bredouille.
C’est un bon palmarès, seul Claude Onesta a fait mieux.
Et encore, pas celui d’avant 2005, qui lui, n’avait rien gagné.
Aux commandes des Bleus depuis 2001, le Toulousain ronge son frein échoue aux Euros 2002 et 2004, décroche le bronze mondial en 2003 et se fait sortir en quarts aux JO d’Athènes. Il finit troisième au Mondial Tunisien de manière miraculeuse. Un prodige qui lui permet certainement de sauver son poste à la tête d’une équipe au potentiel incroyable.
Personne n’aurait crié au scandale s’il s’était fait limoger en 2004 ou en 2005.
Depuis, on a appris à connaître ses qualités, dans le management sportif comme dans la communication, et on imagine qu’il a dû trouver les mots pour rassurer pour rassurer tout le monde, joueurs, Président et DTN.
A cette époque, il n’y a pas de réseaux sociaux et la presse se montre bienveillante à son égard. Là- aussi, il fait profil bas et emploie les mots qu’il faut pour calmer les esprits.
Les critiques fusent moins dans les journaux que dans les buvettes des gymnases, où comme chacun sait depuis la loi Evin, l’alcool est interdit.
Pour vivre heureux, restons muets.
Bien en a pris à ces messieurs de respecter ce précepte, surtout quand on sait la décennie dorée qui s’en est suivie.
Quel que soit son travail sur le banc tricolore, Didier Dinart s’est montré maladroit dans sa communication.
Il s’est fait allumer dans les réseaux sociaux, et derrière son micro,Thomas Villechaize s’est montré moins bienveillant que ne le fut Frédéric Brindelle avec son prédécesseur.
Si Onesta n’avait pas été ouvertement critiqué, Dinart lui, l’a été, et n’a pas réagi de la bonne manière. Profil bas et humilité, de façade peut-être, avec un petit « c’est de ma faute, on va se remettre au travail », l’auraient sûrement moins desservi.
En interne c’est pareil, le courant ne passait visiblement plus trop avec certains joueurs. Les langues se sont déliées après cet échec, et on les a écoutées.
Philippe Bana est DTN depuis vingt ans, c’est dire s’il maîtrise les ingrédients de la haute performance.
Je ne sais pas s’il est en total contrôle de sa communication depuis quelques semaines, mais à défaut de nous convaincre, il nous a bien fait rire.
A un journaliste du Parisien qui évoque une crise, il oppose plutôt le terme d’urgence, une urgence olympique :
« C'est ça l'état d'urgence. Manager le temps, les relations humaines dans ce climat-là. Ce n'est pas simple, mais je l'ai déjà vécu, on a du recul, du savoir-faire. On est humble, également. Je ne suis pas du genre à jeter les gens comme des kleenex. Chez nous, on est plus « bouteille de vin » à qui on laisse plus le temps de maturer que le kleenex. »
Une métaphore viticole qui fleure bon la France et les valeurs du handball.
Quelques jours plus tard, on apprend l’éviction du guadeloupéen.
« On a identifié une souffrance réelle interpersonnelle avec les athlètes qui montrait un émiettement. J’ai trouvé des vrais déchirements, une rupture de liens parce que la crispation de Didier l’avait amené à s’isoler, et qu’on n’a pas été capables de le sortir de cette spirale presque conflictuelle. Cette perte de sens et de lien, on l’a trouvée en discutant avec tout le monde mais elle posait la question de la cassure d’un lien sacré. Est-ce que cette équipe était capable de relever le challenge olympique dans cet état de fracturation, de doute ? »
Après le pinard et la force du temps qui passe, c’est le sacré qui s’invite au bal.
A la 18e minute de cette finale de l’Euro, les croates mènent 10/7 et rien ne tourne rond dans la maison espagnole.
Alex Dujshebaev fait n’importe quoi, à part scorer, tandis que Rodrigo Corrales a fait autant d’arrêts qu’il y a de cheveux sur le crâne de son entraîneur.
L’équipe pédale dans la paella, Jordi Ribera prend son TTO, le « team time out ».
A part pour les coachs de comptoir, la prise de temps mort n’est pas une science exacte.
On se rappelle ceux de Claude Onesta : « Il faut gagner les duels et jouer autour du pivot. »
Dans un passé révolu, Patrice Canayer avait le don de détendre l’atmosphère en posant le fameux carton vert, alors qu’il menait de quinze buts à la 59e. Le tout en étant premier du championnat avec 49 points d’avance.
Quelques années plus tard, son collègue Thierry Anti reprenait le flambeau avec le H, notamment en 2018 contre les danois de Skjern qui apprécièrent ce trait d’humour à la française. Un hommage rendu au maître.
Si l’un des deux rejoint Guillaume Gille à la tête des Bleus, on risque peut-être de se marrer un peu pendant les temps morts.
Mais revenons à Jordi, le coach ibère, pas le bébé chanteur.
Je n’ai pas entendu les consignes données à ce moment, mais le premier objectif était de casser la dynamique adverse, sans attendre d’encaisser une valise.
Et de joindre le geste à la parole, puisque Peres de Vargas et Maqueda entrent en scène. Six minutes plus tard, trois arrêts de Gonzalo et trois buts de Jorge !
La Roja égalise à 10/10, avant de mener 11/10.
Le coup de maître dans toute sa splendeur, il était impossible de faire mieux.
On pense même que le match est plié à la 36e minute, quand les croates sont menés 16/12. Mais c’est le moment où les espagnols décident de marquer deux buts en quasiment vingt minutes.
Les hommes de Lino Cervar ont le capot qui fume, avec Cindric blessé et après le marathon de la demi-finale. Leur adversaire, malgré une promenade de santé jusque-là, n’est pas beaucoup mieux : il faut dire que pas mal de cadres frôlent la quarantaine.
Cette deuxième mi-temps est poussive, avec un handball de tranchée, digne d’une équipe lorraine des années 80.
Mais il connait pas Raoul ce mec, les coéquipiers d’Entrerrios mettent un 4/1 décisif dans les six dernières minutes, avec deux arrêts décisifs de leur gardien.
Les espagnols enquillent leur deuxième titre européen d’affilée. Cette génération arrive au bout d’un cycle commencé par un titre mondial en 2013, et elle aurait très bien pu y ajouter l’or olympique en 2012 sans un éclair de génie d’Accambray.
Les croates ne seront toujours pas champions d’Europe. Malgré tout, ils ont trouvé un style, et semblent partis pour durer plus longtemps. A condition de trouver un gardien et éventuellement un arrière gaucher plus percutant que Stepancic. Et de bien gérer l’après Cervar, si ce dernier décide enfin d’arrêter.
Et la France dans tout ça ?
Le coach Didier Dinart a gagné trois breloques, une d’or et deux de bronze, après l’argent de Rio comme adjoint d’Onesta.
En trois ans, c’est la première campagne où il revient bredouille.
C’est un bon palmarès, seul Claude Onesta a fait mieux.
Et encore, pas celui d’avant 2005, qui lui, n’avait rien gagné.
Aux commandes des Bleus depuis 2001, le Toulousain ronge son frein échoue aux Euros 2002 et 2004, décroche le bronze mondial en 2003 et se fait sortir en quarts aux JO d’Athènes. Il finit troisième au Mondial Tunisien de manière miraculeuse. Un prodige qui lui permet certainement de sauver son poste à la tête d’une équipe au potentiel incroyable.
Personne n’aurait crié au scandale s’il s’était fait limoger en 2004 ou en 2005.
Depuis, on a appris à connaître ses qualités, dans le management sportif comme dans la communication, et on imagine qu’il a dû trouver les mots pour rassurer pour rassurer tout le monde, joueurs, Président et DTN.
A cette époque, il n’y a pas de réseaux sociaux et la presse se montre bienveillante à son égard. Là- aussi, il fait profil bas et emploie les mots qu’il faut pour calmer les esprits.
Les critiques fusent moins dans les journaux que dans les buvettes des gymnases, où comme chacun sait depuis la loi Evin, l’alcool est interdit.
Pour vivre heureux, restons muets.
Bien en a pris à ces messieurs de respecter ce précepte, surtout quand on sait la décennie dorée qui s’en est suivie.
Quel que soit son travail sur le banc tricolore, Didier Dinart s’est montré maladroit dans sa communication.
Il s’est fait allumer dans les réseaux sociaux, et derrière son micro,Thomas Villechaize s’est montré moins bienveillant que ne le fut Frédéric Brindelle avec son prédécesseur.
Si Onesta n’avait pas été ouvertement critiqué, Dinart lui, l’a été, et n’a pas réagi de la bonne manière. Profil bas et humilité, de façade peut-être, avec un petit « c’est de ma faute, on va se remettre au travail », l’auraient sûrement moins desservi.
En interne c’est pareil, le courant ne passait visiblement plus trop avec certains joueurs. Les langues se sont déliées après cet échec, et on les a écoutées.
Philippe Bana est DTN depuis vingt ans, c’est dire s’il maîtrise les ingrédients de la haute performance.
Je ne sais pas s’il est en total contrôle de sa communication depuis quelques semaines, mais à défaut de nous convaincre, il nous a bien fait rire.
A un journaliste du Parisien qui évoque une crise, il oppose plutôt le terme d’urgence, une urgence olympique :
« C'est ça l'état d'urgence. Manager le temps, les relations humaines dans ce climat-là. Ce n'est pas simple, mais je l'ai déjà vécu, on a du recul, du savoir-faire. On est humble, également. Je ne suis pas du genre à jeter les gens comme des kleenex. Chez nous, on est plus « bouteille de vin » à qui on laisse plus le temps de maturer que le kleenex. »
Une métaphore viticole qui fleure bon la France et les valeurs du handball.
Quelques jours plus tard, on apprend l’éviction du guadeloupéen.
« On a identifié une souffrance réelle interpersonnelle avec les athlètes qui montrait un émiettement. J’ai trouvé des vrais déchirements, une rupture de liens parce que la crispation de Didier l’avait amené à s’isoler, et qu’on n’a pas été capables de le sortir de cette spirale presque conflictuelle. Cette perte de sens et de lien, on l’a trouvée en discutant avec tout le monde mais elle posait la question de la cassure d’un lien sacré. Est-ce que cette équipe était capable de relever le challenge olympique dans cet état de fracturation, de doute ? »
Après le pinard et la force du temps qui passe, c’est le sacré qui s’invite au bal.
A la 18e minute de cette finale de l’Euro, les croates mènent 10/7 et rien ne tourne rond dans la maison espagnole.
Alex Dujshebaev fait n’importe quoi, à part scorer, tandis que Rodrigo Corrales a fait autant d’arrêts qu’il y a de cheveux sur le crâne de son entraîneur.
L’équipe pédale dans la paella, Jordi Ribera prend son TTO, le « team time out ».
A part pour les coachs de comptoir, la prise de temps mort n’est pas une science exacte.
On se rappelle ceux de Claude Onesta : « Il faut gagner les duels et jouer autour du pivot. »
Dans un passé révolu, Patrice Canayer avait le don de détendre l’atmosphère en posant le fameux carton vert, alors qu’il menait de quinze buts à la 59e. Le tout en étant premier du championnat avec 49 points d’avance.
Quelques années plus tard, son collègue Thierry Anti reprenait le flambeau avec le H, notamment en 2018 contre les danois de Skjern qui apprécièrent ce trait d’humour à la française. Un hommage rendu au maître.
Si l’un des deux rejoint Guillaume Gille à la tête des Bleus, on risque peut-être de se marrer un peu pendant les temps morts.
Mais revenons à Jordi, le coach ibère, pas le bébé chanteur.
Je n’ai pas entendu les consignes données à ce moment, mais le premier objectif était de casser la dynamique adverse, sans attendre d’encaisser une valise.
Et de joindre le geste à la parole, puisque Peres de Vargas et Maqueda entrent en scène. Six minutes plus tard, trois arrêts de Gonzalo et trois buts de Jorge !
La Roja égalise à 10/10, avant de mener 11/10.
Le coup de maître dans toute sa splendeur, il était impossible de faire mieux.
On pense même que le match est plié à la 36e minute, quand les croates sont menés 16/12. Mais c’est le moment où les espagnols décident de marquer deux buts en quasiment vingt minutes.
Les hommes de Lino Cervar ont le capot qui fume, avec Cindric blessé et après le marathon de la demi-finale. Leur adversaire, malgré une promenade de santé jusque-là, n’est pas beaucoup mieux : il faut dire que pas mal de cadres frôlent la quarantaine.
Cette deuxième mi-temps est poussive, avec un handball de tranchée, digne d’une équipe lorraine des années 80.
Mais il connait pas Raoul ce mec, les coéquipiers d’Entrerrios mettent un 4/1 décisif dans les six dernières minutes, avec deux arrêts décisifs de leur gardien.
Les espagnols enquillent leur deuxième titre européen d’affilée. Cette génération arrive au bout d’un cycle commencé par un titre mondial en 2013, et elle aurait très bien pu y ajouter l’or olympique en 2012 sans un éclair de génie d’Accambray.
Les croates ne seront toujours pas champions d’Europe. Malgré tout, ils ont trouvé un style, et semblent partis pour durer plus longtemps. A condition de trouver un gardien et éventuellement un arrière gaucher plus percutant que Stepancic. Et de bien gérer l’après Cervar, si ce dernier décide enfin d’arrêter.
Et la France dans tout ça ?
Le coach Didier Dinart a gagné trois breloques, une d’or et deux de bronze, après l’argent de Rio comme adjoint d’Onesta.
En trois ans, c’est la première campagne où il revient bredouille.
C’est un bon palmarès, seul Claude Onesta a fait mieux.
Et encore, pas celui d’avant 2005, qui lui, n’avait rien gagné.
Aux commandes des Bleus depuis 2001, le Toulousain ronge son frein échoue aux Euros 2002 et 2004, décroche le bronze mondial en 2003 et se fait sortir en quarts aux JO d’Athènes. Il finit troisième au Mondial Tunisien de manière miraculeuse. Un prodige qui lui permet certainement de sauver son poste à la tête d’une équipe au potentiel incroyable.
Personne n’aurait crié au scandale s’il s’était fait limoger en 2004 ou en 2005.
Depuis, on a appris à connaître ses qualités, dans le management sportif comme dans la communication, et on imagine qu’il a dû trouver les mots pour rassurer pour rassurer tout le monde, joueurs, Président et DTN.
A cette époque, il n’y a pas de réseaux sociaux et la presse se montre bienveillante à son égard. Là- aussi, il fait profil bas et emploie les mots qu’il faut pour calmer les esprits.
Les critiques fusent moins dans les journaux que dans les buvettes des gymnases, où comme chacun sait depuis la loi Evin, l’alcool est interdit.
Pour vivre heureux, restons muets.
Bien en a pris à ces messieurs de respecter ce précepte, surtout quand on sait la décennie dorée qui s’en est suivie.
Quel que soit son travail sur le banc tricolore, Didier Dinart s’est montré maladroit dans sa communication.
Il s’est fait allumer dans les réseaux sociaux, et derrière son micro,Thomas Villechaize s’est montré moins bienveillant que ne le fut Frédéric Brindelle avec son prédécesseur.
Si Onesta n’avait pas été ouvertement critiqué, Dinart lui, l’a été, et n’a pas réagi de la bonne manière. Profil bas et humilité, de façade peut-être, avec un petit « c’est de ma faute, on va se remettre au travail », l’auraient sûrement moins desservi.
En interne c’est pareil, le courant ne passait visiblement plus trop avec certains joueurs. Les langues se sont déliées après cet échec, et on les a écoutées.
Philippe Bana est DTN depuis vingt ans, c’est dire s’il maîtrise les ingrédients de la haute performance.
Je ne sais pas s’il est en total contrôle de sa communication depuis quelques semaines, mais à défaut de nous convaincre, il nous a bien fait rire.
A un journaliste du Parisien qui évoque une crise, il oppose plutôt le terme d’urgence, une urgence olympique :
« C'est ça l'état d'urgence. Manager le temps, les relations humaines dans ce climat-là. Ce n'est pas simple, mais je l'ai déjà vécu, on a du recul, du savoir-faire. On est humble, également. Je ne suis pas du genre à jeter les gens comme des kleenex. Chez nous, on est plus « bouteille de vin » à qui on laisse plus le temps de maturer que le kleenex. »
Une métaphore viticole qui fleure bon la France et les valeurs du handball.
Quelques jours plus tard, on apprend l’éviction du guadeloupéen.
« On a identifié une souffrance réelle interpersonnelle avec les athlètes qui montrait un émiettement. J’ai trouvé des vrais déchirements, une rupture de liens parce que la crispation de Didier l’avait amené à s’isoler, et qu’on n’a pas été capables de le sortir de cette spirale presque conflictuelle. Cette perte de sens et de lien, on l’a trouvée en discutant avec tout le monde mais elle posait la question de la cassure d’un lien sacré. Est-ce que cette équipe était capable de relever le challenge olympique dans cet état de fracturation, de doute ? »
Après le pinard et la force du temps qui passe, c’est le sacré qui s’invite au bal. Avec en prime un magnifique cadeau, une batterie de casseroles pour son avenir d'entraîneur.
Comme à chaque fois dans ce sport, c’est la vérité du terrain qui dictera sa loi.
Si la Patrie en danger se qualifie pour ses huitièmes Jeux consécutifs, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Cet épisode ne sera plus qu’un souvenir comique.
Sauf pour « Le Roc », et pour celui qui a dû prendre son téléphone pour lui annoncer l’assombrissement de son horizon.
Jamais facile ces choses-là…
Comme à chaque fois dans ce sport, c’est la vérité du terrain qui dictera sa loi.
Si la Patrie en danger se qualifie pour ses huitièmes Jeux consécutifs, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Cet épisode ne sera plus qu’un souvenir comique.
Sauf pour « Le Roc », et pour celui qui a dû prendre son téléphone pour lui annoncer l’assombrissement de son horizon.
Jamais facile ces choses-là…
Comme à chaque fois dans ce sport, c’est la vérité du terrain qui dictera sa loi.
Si la Patrie en danger se qualifie pour ses huitièmes Jeux consécutifs, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Cet épisode ne sera plus qu’un souvenir comique.
Sauf pour « Le Roc », et pour celui qui a dû prendre son téléphone pour lui annoncer l’assombrissement de son horizon.
Jamais facile ces choses-là…