Parfois dans la vie, on croit rêver.
La dernière fois que l’équipe de France s’était déplacée en Allemagne, ça s’était moyennement passé. On s’en souvient tous, c’était en 2007.
Douze ans plus tard, la musique n’est plus la même.
La quinzaine passée outre-Rhin n’est pas la plus malheureuse qu’ait connue le handball tricolore.
Un premier match tendu contre le Brésil, mais les joueurs font ce qu’il faut dans le money-time.
Le retour du fils prodigue qui de fiction devient réalité, en passant par le possible et le probable.
Des jeunes qui intègrent le groupe et qui d’emblée jouent comme des briscards.
Des joueurs écartés sur blessure ou choix du coach qui restent et applaudissent leurs potes.
Deux joueurs à la dérive contre la Mannschaft qui sauvent la patrie en fin de match.
Et quand ça ne suffit pas, les adversaires s’en mêlent et nous filent un coup de main.
Des allemands qui butent bêtement contre des Russes en carton.
Des croates qui font de même contre le Brésil…
On a l’impression qu’il peut se passer n’importe quoi, les Bleus iront en demie.
On a presque envie de leur suggérer d’en faire plus. De dépasser les frontières du sport.
Un petit euro millions par exemple.
Donner un petit coup de main à Lourdes, ou à Gustave Roussy.
Mieux, aider Manu à s’extirper du bourbier des gilets jaunes.
S’occuper du climat.
Régler le conflit israélo-palestinien…
Le scénario du match contre l’Islande semblait écrit d’avance, avec des rotations qui ont fait croquer tout le monde, préservé les forces vives et assuré le résultat.
Parfait.
Et si ça se trouve, le rendez-vous de mercredi avec nos amis Croates sera comme contre la Russie, un match pour du beurre.
En fait, la vraie nouvelle sportive du weekend, c’est l’élimination de Roger.
Non seulement les Grecs inondent la planète d’huile d’olive et de feta, mais maintenant, ils jouent au tennis !
Et plutôt bien, tant Tsitsipas a dominé le maestro, sans pitié pour son idole de jeunesse.
Sans bavure, et dans tous les compartiments du jeu.
Même au filet.coach
Incroyable, Demis Roussos doit se retourner dans sa tombe.
Dans la foulée, le Suisse annonce qu’il jouera Roland Garros.
Une bonne nouvelle pour ceux qui le verront au printemps Porte d’Auteuil.
Mais peut-être la fin du voyage.
Une sorte de tournée d’adieu.
Le seul Français que cette nouvelle a réjoui, c’est l’omniprésent Patrick Mouratoglou, qu’on a vu tout sourire dans le box de Stefanos.
Deux jours plus tard, Serena se sort miraculeusement des griffes de Simona.
Là encore, Patrick jubile, sa protégée est toujours qualifiée.
J’ai envie de le prendre comme coach, juste pour battre enfin mon pote Guy cette semaine. Un aller-retour vite fait depuis Melbourne, juste pour voir sa tête à la vitre du club-house.
Si jamais dimanche la France se paye une septième étoile, qui vous dit qu’on ne verra pas Mouratoglou, au premier rang, juste derrière le banc de touche.