Dans l’imaginaire des français, les Antilles ont toujours été la destination dont on rêve.
Surtout en plein hiver.
Un coup de baguette magique, et hop, vous voilà d’un coup sur la plage de Deshaies en train de déguster un bokit et de siroter un petit punch, à ne pas confondre avec un ti-punch.
Ah, la Basse-Terre…
En cette morne saison où le jaune est plus dans les gilets que dans un soleil qui nous snobe, ça ferait pas de mal d’aller renflouer notre réserve de vitamine D dans les Caraïbes.
Ceux qui se plaignent n’ont pas d’ambition, et c’est bien là leur problème. Ils manifestent dans le froid et sont prêts à déboulonner la République pour quelques euros. Personnellement, j’en ai marre des revendications minables et je suggère un peu de lyrisme révolutionnaire.
Y’en a ras le bol, restons corrects, de Saint-Jean de Monts.
A nous la douce caresse des alizés !
Et quitte à faire dans le cliché, certains diront la caricature, on a tous remué nos culs (il fallait bien que je l’écrive !) en fin de baloche des pompiers sur La Compagnie Créole ou sur un petit Zouk Machine. Mais pour ceux qui veulent taper dans les drogues dures, on peut aussi tomber dans le Francky Vincent :
Chérie tu me donnes ta passion Et je trouve ça fabuleux Je n'suis pas branché sentiments J'suis plutôt super amant Aujourd'hui tu vas oublier Tous les tocards qui n'ont pas assuré Y a pas que la fesse dans la vie Y a le sexe aussi
Vas-y Francky, c'est bon Vas-y Francky, c'est bon bon bon Vas-y Francky, c'est bon Vas-y Francky, c'est bon bon bon Vas-y Francky, c'est bon Vas-y Francky,…
Comme moi, il faut avoir eu la chance d’assister à un pseudo-concert sur l’esplanade herbeuse d’une bourgade de l’Est parisien pour comprendre l’aspect transgressif de l’idole.
Cinq chansons sous la pluie, devant un parterre d’habitants du quartier d’à côté, autant dire que les applaudissements ont été clairsemés.
Franck Ribéry n’a pas choisi les Antilles pour aller se reposer au soleil, loin des vicissitudes de la Bundesliga. Après un Noël aux Maldives, où la neige est plutôt rare, direction Dubaï pour une escale avant le retour à Munich.
Et là, afin de soutenir la filière bovine, il a loué une petite Rolls et emmené sa famille manger une entrecôte chez Salt Bae, the place to eat dans le secteur.
Dès 2005, Francky est devenu la coqueluche du football français, avec une trajectoire qui le propulse de l’US Boulogne en CFA à l’équipe nationale.
Une histoire extraordinaire, le jeune homme de 22 ans ne manque pas de culot, il fera souffler un vent de fraicheur et de spontanéité dans le monde du ballon rond au milieu des années 2000.
Irrégulier, souvent blessé, il s’impose en Bavière mais réussit l’exploit en 2010 de devenir le sportif français le mieux payé, et le plus détesté.
Il faut dire qu’il a mis le paquet.
Zahia, la grève de Knysna, sa haine pour Yoann Gourcuff, il faut dire aussi que les Guignols ne l’ont pas raté avec sa marionnette complètement décérébrée.
Il est épié, la moindre petite erreur lui est reprochée.
Alors ses écarts !
Il roue de coups-de-poing son coéquipier Arjen Robben et n’applaudit pas lors de l’hommage rendu à Thierry Roland. Il fait partie de ceux qui ne chantent pas la Marseillaise, alors qu'il n'a jamais caché sa conversion à l'Islam.
Alors que Zidane ou Parker resteront pour toujours des icônes intouchables, Ribéry endosse à jamais un costard de bad boy.
Trop bling-bling.
Riche à millions et qui ne respecte rien, dans une France qui rame…
Alors que Tony et Zinédine en ont eux-aussi plein les fouilles, et ont dit ou fait pire que le Boulonnais.
Pas grand-chose à se mettre sous la dent, hormis le magnifique reportage d’Olivier Dacourt sur Canal, on pensait que Francky coulait des jours paisibles en Bavière, en attendant une retraite qui ne le serait pas moins.
Mais c’est mal le connaître.
Premier acte en Novembre, il colle quelques baffes à Patrick Guillou, qui aurait été injuste avec le joueur, dans ses commentaires du match perdu contre Dortmund.
Visiblement, c’est la douce Wahiba qui aurait mis le feu aux poudres en appelant son mari après le match.
Une petite altercation qui a du se régler à coups de dizaines de milliers d’euros au siège cossu du Bayern.
Je ne l’ai jamais vu, mais je ne sais pas pourquoi, je l’imagine cossu.
Deuxième acte, le diner de la famille Ribéry.
Le 20 Décembre dernier, Manu et Brigitte, eux, ont eu le bon goût d’aller déjeuner au Courtepaille de Soisson. Après quelques shots de Saumur-Champigny, ils auraient bien passé la nuit au Formule1 d’à côté, mais le palace affichait complet.
Et ils n’avaient pas réservé…