Rafa a soulevé 11fois la Coupe des Mousquetaires.
Roland-Garros est son jardin, et seuls deux joueurs l’y ont battu. Robin Söderling, le loup suédois, a été le premier à le faire par un après-midi maussade de juin 2009.
L’occasion inespérée pour moi de vous montrer que je maîtrise de mieux en mieux ce clavier, et que les trémas ne me font plus peur.
Même sur un o.
Le deuxième à oser commettre un tel crime de lèse-majesté de la terre battue, c’est Novak Djokovic en 2015, à une époque où le serbe régnait en maître sur le tennis mondial. Cette année-là, Stan the Man matera le Djoker en finale porte d’Auteuil, et le privera d’un vrai grand chelem.
Le chevalier anti gluten prendra sa revanche en 2016, mais s’écroulera inexplicablement ensuite, au point de ne plus gagner le moindre tournoi pendant plus de deux ans.
Même le tournoi open de Pontault-Combault, auquel il n’a du reste pas participé.
Contrairement à moi, lamentablement éliminé au premier tour cette année-là.
Il est vrai par une chaleur à ne pas mettre un quinqua dehors, fût-t-il d’une condition physique irréprochable.
Son retour au premier plan est incroyable, inespéré, surtout dans le temple de la petite balle jaune. Que dis-je, La Mecque du tennis.
Un peu plus de deux ans après.
Deux ans durant lesquels tous ceux qui l’encensaient, voir lui léchaient les baskets, ont échafaudé toutes les hypothèses possibles.
Sa femme, le gluten, son entraîneur, son poisson rouge…, tout et son contraire a été dit pour expliquer cette dégringolade vertigineuse.
Les spécialistes en tout genre s’en sont donnés à cœur joie.
Les mêmes qui aujourd’hui saluent son retour.
Certains vont jusqu’à nous dire qu’ils le savaient.
Ça ne vous rappelle rien tout ça ?
Allez, un petit effort…
La bande à Dédé, vingt ans après celle à Mémé.
On a tout mélangé depuis une finale de l’Euro qui restera un sale souvenir.
Sauf pour les adorateurs de CR7, qui ont pourtant vu leur idole sortir à la 25e minute.
Ce qui n’empêchera pas tout un peuple de boire quelques Superbock en l’honneur d’Eder qui marquera le quatrième but de sa carrière internationale.
Le basque est réputé avoir la tête dure, mais on peut dire que Dédé en a pris plein la tronche depuis ce match maudit.
A de rares exceptions près, je ne crois pas vraiment aux coaches qui ont des prérequis philosophiques.
Une théorie ou une vision des choses qu’ils appliqueraient sur le terrain, coûte que coûte, quels que soient les circonstances et les adversaires.
A part éventuellement Cruijff et Guardiola, les deux enfants du Barca…
En général c’est le pragmatisme qui prévaut et les résultats positifs qui valident des options et des compositions.
Certains crétins vont même jusqu’à avancer l’idée que le milieu défensif qu’il était fait qu’il est devenu un sélectionneur immanquablement défensif et trop frileux.
C’est de l’analyse de comptoir, de la vraie, tant les contre-exemples existent.
Le travail tactique existe, mais l’important, c’est les hommes.
Dédé s’est entouré de ceux qui étaient prêts à aller à la guerre ensemble, et a laisser leur peau sur le terrain.
Même quand il fait un peu frisquet, n’est-ce pas Adrien ?
Les autres ont été écartés, impitoyablement, aussi talentueux soient-ils.
Une histoire d’hommes, et de confiance réciproque.
Un cap à tenir, malgré les aléas, les méformes et les campagnes de presse pas toujours très bienveillantes.
Les matchs de prépa et ceux du premier tour n’ont pas été flamboyants.
Plutôt soporifiques.
Beaucoup d’analystes ont sorti le bazooka.
La plupart de ses compagnons de route de 98 ne l’ont pas raté.
La différence avec ceux qui sévissent dans les nombreux débits de boisson de notre pays, c’est l’argent.
Quand les uns en dépensent pas mal pour remplir un verre sans fond, les autres en gagnent beaucoup pour dire les mêmes conneries, mais derrière une caméra ou un micro.
Un truc s’est passé lors du huitième contre l’Argentine, amorçant une dynamique devenant au fil des matchs en acier trempé.
Presque tout le monde a retourné sa veste, ou pour ceux qui avaient été les plus virulents, ils ont fermé leur claque-merde.
Pas le temps ni l’envie de lire, écouter ou voir tout ce qui se dit depuis dimanche, mais j’aimerais tant savoir si certains ont eu le courage d’un mea-culpa.
Et pourtant, le sélectionneur s’est privé d’un quadruple vainqueur de la Ligue des champions pour lui préférer un français pur souche qui n’a pas mis un pion en sept matchs, alors que Justo en avait claqué treize en 58!
Une campagne antiraciste, anti Giroud, pro-diversité, anti ou pro tout ce qu’on veut…
Avec, cerise sur le gâteau, la démission surprise du Real après une troisième coupe aux grandes oreilles consécutives.
Quelques semaines après, Dédé a décidé de ne plus être raciste, islamophobe ou antisémite.
Lui aussi a retourné sa veste.
Il a fait de son équipe un symbole de diversité et d’amitié entre les peuples.
Aucun pays africain n’a eu la chance de franchir le premier tour.
Didier Deschamps a décidé de réparer cette injustice, en sélectionnant une majorité de joueurs originaires du continent noir.
Après avoir heurté certaines susceptibilités d’un côté, il réussit maintenant à faire l’unanimité contre lui en se mettant à dos les humanistes racistes et nazillons.
On ne peut plus dire frontistes, Marine a osé rebaptiser le mouvement.
Sacré Dédé fais attention à toi.
L’ETA a beau avoir déposé les armes, ton bungalow au bord de la Nivelle pourrait bien se faire plastiquer.