Si vous étiez un peu plus actifs sur les réseaux sociaux, vous sauriez qu’Eric Chemouny vient de rejoindre Mirakl, le leader mondial de marketplace !
D’autre part, je mets quiconque au défi de chantonner quelques paroles de « Les robes », de Sylvie Vartan, ou alors d’ « Un monde à refaire », de Cylia.
Ceux qui le peuvent, sans passer par la case Google, sont priés de m’appeler au 07 63 94 19 16. Ils ont gagné une portion du succulent Rougail saucisse préparé avec amour pour mes chers enfants.
Mais il serait suicidaire ou ruineux de lancer le même jeu-concours avec « Sang pour sang », chanté par les Hallyday père et fils. Vous risqueriez en effet d’être des dizaines de milliers à composer ce même numéro.
Imaginer un peu la quantité de riz qu’il me faudrait acheter ?
Sans compter les saucisses de Montbéliard !
Fini de jouer, un petit extrait de cette chanson écrite, comme les deux autres, par le fameux Eric Chemouny :
« Peu importe si la vie continue
Ce qui reste en nous d’innocent
Puisqu’on se comprend à présent
…On se ressemble sang pour sang »
Si beaucoup d’entre nous la connaissent, on ne peut pas en dire autant de son auteur.
Ce n’est pas comme Jean-Jacques Goldman, la personnalité préférée des français. A ne pas confondre avec Bourdin, célèbre dirigeant du Nîmes olympique, actuellement deuxième de Ligue 2.
Entre autres petites choses qu’il a pu scribouiller par-ci, par-là, JJ a écrit ces quelques mots pour Johnny :
« Je n’attendais rien de toi
Qu’une raison d’être là
Juste une trace avant de partir
…Oh Laura »
Laura Smet, sœur de David.
Qu’on soit fan ou pas de l’idole, on a tous versé notre petite larme en voyant ses enfants aux obsèques, avec les mamans, Sylvie et Nathalie à leurs bras.
Relire ces mots pleins d’amour paternel ou ré entendre ces chansons en décembre dernier reste quelque chose d’émouvant, sans polémiquer sur le bien-fondé ou pas de cet hommage national et du déferlement médiatique qui allait avec. Sans être forcément abonné à Gala, on imagine que le rocker n’a pas toujours dû être le plus présent des pères, sans doute plus souvent au bistro qu’à la sortie de l’école primaire.
Et malgré ça, quoi de plus beau que de chanter l’amour que l’on porte à ses enfants ?
En cette morne matinée de novembre, les joyeux convives sont invités à une messe en l’honneur de la défunte au funérarium de Villeneuve saint Georges, un des plus agréable à mourir de la région parisienne.
Que l’on soit croyant ou pas, il faudra comprendre que la plage est sous les pavés, autrement dit que malgré cette tristesse, rien n’est plus beau que le bonheur d’être rappelé et accueilli par le Dieu le Père.
En plus de distiller cette joie communicative, en particulier pour ceux qui rechignent un peu à croire en cette histoire de bergerie, de rois mages et de petits pains, l’homme de foi a la délicatesse de rappeler combien est unie cette famille qui pleure Bernadette…
Son mari est parti depuis trois ans déjà, un matin il est sorti chercher le pain et n’est jamais revenu. Comme elle commençait à travailler du chapeau, ses enfants ont eu la bienveillance de la placer dans une maison de retraite qui, si elle est un rien tristounette, est surtout propre et bien tenue.
A part un vélo Peugeot des années 50, une garde-robe un rien vintage, des bouteilles de cidre et une caisse à outil, le partage des biens s’annonce serin entre quatre enfants qui s’aiment tant, épaulés par des conjoints désintéressés, bien décidés à défendre les intérêts de leur chéri.
Pardon, il ne faudrait pas oublier la vaisselle, l’argenterie et surtout, le service de plats et d’assiettes plates coq, en faïence.
Autant dire que le gâteau n’a rien d’une fortune familiale.
Rien à voir avec une propriété à Saint Barth, une autre à Marnes- la- Coquette, un chalet à Gstaad, une demeure à L.A., et sûrement des babioles comme un studio à la Courneuve et un livret de Caisse d’Epargne.
Pensant que ça passerait tranquille, ou que les autres en ignoraient la valeur, Tata Pierrette se dit qu’elle aurait tort de ne pas essayer :
- Si vous voulez, je prends le service en porcelaine, et vous vous partagez le reste ?
- Si tu veux, moi je prends les outils.
- Ne te laisse pas faire Marcel, tu sais combien ça coute un coq ?
- Non…
La décence m’interdit de retranscrire la suite et la fin d’un dialogue qui finira en foire d’empoigne, avec quelques vocables loin d’être de circonstance.
Les petits enfants n’en croiront pas leurs chastes oreilles. Jamais avant ce jour béni, ils n’auraient pu imaginer que papa n’était pas hétéro ou que maman exerçait un métier vieux comme le monde.
Les larmes de millions de français à peine séchées, les Bikers ont déserté le cimetière de Saint Barth pour écluser toutes les bières du local des Hells Angels de Gustavia.
Les Alizés auront la voie libre, et plus rien ne pourra les empêcher de sécher les dernières mottes de terre.
Les insectes feront leur travail, et les corbeaux se chargeront de punir les petits imprudents qui sortiraient la tête du sol.
Deux mois après avoir pleuré leur père, on est heureux de voir que David et Laura aient eu la force de reprendre le dessus.
C’est la vie, comme le dirait la sagesse populaire ou votre voisin de comptoir.
Il y a deux ans, leur père a eu la faiblesse de signer un morceau de papier qui visiblement ne sert pas vraiment leurs intérêts. Et surtout, il l’a fait du mauvais côté de l’Atlantique.
Nul ne serait assez pervers pour oser imaginer que, comme Tata Pierrette, l’appât du gain puisse être à l’origine de cette requête.
Je pense qu’ils ont mandaté leur avocat simplement pour rétablir la justice.
Là-aussi, des corbeaux en robe noire envahiront les prétoires.
Pour que justice soit faite.
Ou pour faire raquer Johnny, même après sa mort.
Pour l'aider à bien réussir son album posthume.
Pour lui apprendre à être un bon père, qui aurait dû venir plus souvent chercher ses enfants à l’école.