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Le Mur de Berlin

9 novembre 1989.

Cette date marque la chute du mur de Berlin, un des symboles les plus forts du XXe siècle, qui pourtant n’en manque pas. Certains maçons, pourtant pas spécialement portugais, ont décidé de relever le défi, et de faire mieux au XXIe. Le mur de séparation de Jérusalem, à ne pas confondre avec son lointain cousin des Lamentations, atteint la taille respectable de 8 mètres, contre seulement 3m60 pour le germanique. On verra si Donald, le nouveau résident de la Maison Blanche fait mieux entre les USA et le Mexique.

Mais revenons à nos affaires européennes, et à ce « mur de protection antifasciste », érigé dans la nuit du 12 au 13 août 1961. Les conséquences de sa chute, 28 ans plus tard, seront forcément plus géopolitiques qu’handballistiques.

Et pourtant, le monde du handball s’en trouvera lui aussi largement impacté. Si on ne regarde que les JO, le graal, les ex pays de l’Est mènent largement la danse en termes de palmarès. A ce jour, qu’elle soit Russie ou CEI, l’URSS reste l’équipe la plus titrée aux JO, avec quatre médailles d’or pour les hommes et trois pour les femmes. Si on rajoute les petits frères, il n’y a pour le moment pas de match avec le vieux continent ou la Scandinavie.

Autant dire qu’à une époque pas si lointaine, rencontrer les russes c’était forcément s’attendre à en prendre une sévère, une qui vous remet les idées en place. Les choses ont bien changé depuis le siècle dernier, et au moment de jouer la Russie, le rapport de force s’est largement inversé.

Comme vous l’aurez compris, les bleus prenaient assez cher avant. Mais deux décennies plus tard, après une période de disette pour des slaves qui ne brillent plus vraiment, on se doutait bien que les Experts allaient mater l’ex-ogre soviétique. Pendant une quarantaine de minutes, les français joueront une partition solide et juste, mais sans dégoûter une équipe qui restera au contact, à quatre buts des tricolores.

Et là, j’ai vraiment le sentiment que les russes connaitront ce même sentiment d’impuissance que celui qui nous animait après nous les être coltinés. Bien fait pour eux. 35 / 24. No comment, un café et l’addition.

Notre équipe de France va rendre une copie assez proche de la perfection. Aucun motif d’inquiétude, à tel point que la performance relative des gardiens a à peine de quoi nous inquiéter. Le collectif joue juste, et ceux qui entrent apportent tout leur talent. On n’imagine pas les polonais nous titiller, et le huitième qui se profile n’est pas de nature à nous faire faire des cauchemars.

On risque de vivre une semaine assez tranquille, sans trop de suspense ni d’émotion, avant des quart qu’on pourra voir sur TF1, si on décide de rentabiliser cette chère redevance, gabelle des temps modernes.

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